Alfa Romeo a sous-estimé l'arrêt du développement en 2021

Frédéric Vasseur a reconnu qu'il avait sous-estimé les conséquences de l'abandon précoce du développement des monoplaces d'Alfa Romeo en 2021.

Kimi Raikkonen, Alfa Romeo Racing C41

Photo de: Jerry Andre / Motorsport Images

En 2021, Alfa Romeo a été l'une des premières équipes à stopper le développement de sa monoplace, figeant ainsi ses performances pour le reste de la saison, pour concentrer toutes ses ressources sur la conception de la voiture de 2022, qui répond à un nouveau Règlement Technique. S'il espère récolter cette année les fruits de son labeur de 2021, le directeur d'équipe Frédéric Vasseur a révélé qu'il ne s'attendait pas à ce que les conséquences de l'arrêt précoce du développement soient aussi importantes. 

"Très tôt, fin 2020, nous nous sommes tournés vers 2022", a-t-il indiqué à Motorsport.com. "Et peut-être ai-je sous-estimé le fait que nous avions 22 courses à faire avec la même voiture. Du point de vue psychologique, ce n'est pas facile. Quand vous avez des mises à jour qui arrivent ou qui sont dans les tuyaux, vous avez toujours une sorte de... pas de motivation – parce que la motivation est là – mais d'espoir. Et ça n'a pas été le cas."

Au terme de ces 22 Grands Prix, Alfa Romeo a terminé à la neuvième place du championnat constructeurs, ce qui est le plus mauvais résultat de la structure de Hinwil depuis 2017 (lorsqu'elle s'appelait encore Sauber). Cependant, Vasseur a assuré que cette baisse de régime n'était pas uniquement liée à la performance.

"La performance pure n'était pas mauvaise", a-t-il ajouté. "Je pense que nous avons fait un pas en avant comparé à [2020]. En regardant la moyenne en qualifications, nous étions plus rapides que Williams, notre adversaire direct. En course, nous étions plus rapides que Williams. Nous avons fini quelque chose comme 14 fois [15 fois, ndlr] devant Williams en course."

"Mais si vous regardez le classement, et c'est le principal indicateur clé de performance, nous avons raté les deux grandes opportunités de la saison, à Budapest et à Spa."

Antonio Giovinazzi au GP des Pays-Bas

Antonio Giovinazzi au GP des Pays-Bas

"Je pense qu'à Spa, nous n'avons pas fait un bon travail en qualifications, du coup nous n'avons pas marqué de points. À Budapest, c'est un peu plus frustrant. Nous avons réalisé une bonne qualification, probablement l'une des meilleures d'un point de vue d'équipe, puisque nous étions en sixième ligne ou quelque chose comme ça [la septième ligne, ndlr]. Nous avons été pris dans le crash au premier virage. Cela aurait été mieux d'être Williams, 17e, 18e en qualifications. Mais c'est comme ça."

L'écurie a-t-elle donc fait le bon choix en sacrifiant 2021 pour prioriser 2022 ? Selon Vasseur, il est encore trop tôt pour le dire : "Nous avions une décision à prendre. Avions-nous intérêt à investir beaucoup, pas seulement de l'argent mais aussi du temps, des ressources... sur 2021 ? Et pour quelles attentes, passer de P9 à P8 ? Ou [devions-nous] mettre toutes nos ressources sur 2022 et ensuite attendre ? Parce que je pense que le potentiel est beaucoup plus grand. OK, maintenant c'est fait, on a fait le pari il y a un an et on verra dans quelques mois !"

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