Bernie Ecclestone tacle la "Formule Hollywood" de Liberty Media

Grand argentier de la Formule 1 pendant plusieurs décennies, Bernie Ecclestone se désole de l'évolution du championnat sous l'égide de Liberty Media.

Voilà déjà six ans que Liberty Media a racheté la Formule 1, l'ère de Bernie Ecclestone arrivant alors à son terme. Directeur général du Formula One Group, surtout connu sous le surnom de "grand argentier de la F1", Ecclestone a régné d'une main de fer sur la catégorie reine du sport automobile, menant une remarquable expansion commerciale au fil des décennies.

Avec Liberty Media, la F1 a poursuivi son développement : toujours plus de courses (mais moins sur le Vieux Continent) ainsi qu'une concentration particulière sur les jeunes – avec le docu-série Drive to Survive sur Netflix – et sur les États-Unis, qui accueilleront cette saison pas moins de trois Grands Prix. Tandis que la F1 va donc se rendre à Miami, à Austin puis à Las Vegas, l'Allemagne n'a même plus de course, et Ecclestone y voit la conséquence de l'approche de Liberty Media.

"Ce qui était populaire aux États-Unis n'était pas si bien accueilli en Europe, et vice versa", a déclaré Ecclestone au média allemand F1-Insider, relayé par le Daily Express. "Il manque à l'Allemagne un pilote star, mais ce n'est pas la seule raison. Les Allemands en particulier ne peuvent pas être pris pour des idiots. La Formule 1 est de plus en plus adaptée au marché américain, elle devient de plus en plus une Formule Hollywood. C'est tout pour le spectacle, le sport est en déclin. La course à Las Vegas cette année sera la cerise sur le gâteau. Mais je pense que les Allemands ont quand même envie de voir une compétition sportive, pas un simulacre. Il n'y a plus d'équilibre entre le spectacle et le sport."

"De nos jours, les pilotes sont assis là et récitent les mêmes litanies. Les directeurs d'équipe aussi. Toutes les conférences de presse sont interchangeables. Les médias préfèrent parler d'ailerons avant flexibles ou de planchers étranges, mais pas des pilotes anticonformistes. Alors comment peut-on avoir des héros ?"

La dernière édition du Grand Prix d'Allemagne date de 2019 à Hockenheim, faute de budget. La saison 2023 marquera la deuxième fois seulement depuis 1993 que le pays de Michael Schumacher n'a qu'un représentant dans l'élite, à savoir Nico Hülkenberg, qui a remplacé son compatriote Mick Schumacher chez Haas. Sebastian Vettel, lui, était seul en 2020, mais vient de prendre sa retraite.

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