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Comment l'équipe Lotus tient-elle financièrement? (1/2)

Mise en lumière par le départ de Kimi Räikkönen vers Ferrari et l’aveu d’Eric Boullier concernant des retards de paiement, la situation financière de Lotus fait beaucoup parler ces derniers temps

Mise en lumière par le départ de Kimi Räikkönen vers Ferrari et l’aveu d’Eric Boullier concernant des retards de paiement, la situation financière de Lotus fait beaucoup parler ces derniers temps.

L’an dernier, le paiement –délayé- du pilote finlandais avait été privilégié, l’équipe faisant le choix de plus faire attendre les petites mains d’Enstone en réceptionnant les primes et paiements de fin d’année pour s’acquitter de ses factures. Mais en 2013, sachant que des dispositions techniques fortes devaient être prises pour suivre le rythme sur la piste, l’accent s’est porté sur le règlement des salaires des membres de l’équipe, et l’attribution des ressources dans le programme de développement technique…sans James Allison, concepteur de la E21, parti sous les cieux de Ferrari.

Comme dans toutes les équipes privées n’appartenant pas au giron d’un constructeur ou d’une supermarque mondiale comme Red Bull, Lotus vit de ses recettes liées au sponsoring, au merchandising et aux droits TV FOM basés sur la position au championnat du monde.

Mais l’essentiel des ressources doit cependant toujours provenir des investissements faits par des partenaires, et c’est Genii Capital (copropriété de Gérard Lopez), qui centralise un certain nombre de portefeuilles d’investisseurs, adoptant ainsi un principe de placement marketing différent de celui d’autres équipes, se contentant de donner de la visibilité à leurs sponsors ayant pignon sur rue.



En début de saison, l’objectif avoué d’Eric Boullier était de maintenir l’équipe à un niveau de compétitivité et de visibilité suffisant pour convaincre un partenaire de s’engager à long terme avec le team et enclencher la prochaine marche en avant de l’histoire de l’équipe. Car la donne est très différente pour Lotus de celle de Mercedes, dont l’équipe est soutenue par le board de la firme à l’étoile avec un (très) conséquent budget annuel venant s’additionner aux revenus de sponsoring. C’est en effet sur le long terme que se jouent les investissements des top teams, et Lotus ne disposait pas de sponsor titre cette saison encore. Sur les flancs des E21 se trouve actuellement le sticker de Genii Business Exchange, le fond d’investissement luxembourgeois supportant à bout de bras l’équipe d’Enstone. Déficitaire de plus de 100 millions, révélait récemment Lopez, le team compte sur d’autres sources de revenus pour non seulement se développer, mais garder la tête hors de l’eau. Car cet espace extrêmement valorisable (il rapporte par exemple 28 millions d’euro annuels à Ferrari) est pourtant bien à attribuer, la stratégie de Genii n’étant pas de se mettre en avant outre-mesure, mais bien de permettre le placement d’un partenaire de poids avec Lotus et d’alléger la part allouée directement par les capitaux de Genii.

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