Drapeaux jaunes : Un besoin urgent de clarification ?
Même à l’issue du Grand Prix de Hongrie, qui a vu Lewis Hamilton s’imposer après avoir pris le dessus sur Nico Rosberg à l’extinction des feux, le débat sur les drapeaux jaunes s’est poursuivi.
Photo de: XPB Images
La discussion est née de la pole position décrochée la veille par Nico Rosberg, en améliorant son chrono malgré une portion placée sous double drapeau jaune.
Convoqué par les commissaires sportifs samedi soir, Rosberg avait dû s’expliquer pour justifier de cette amélioration, alors que la monoplace de Fernando Alonso, partie en tête-à-queue, n’était plus présente au milieu de la piste mais que la zone était toujours "neutralisée".
Rosberg donne ses arguments
L’Allemand a lui-même expliqué pourquoi il avait échappé à une sanction, alors que les commissaires avaient pris leur décision sur la foi des données télémétriques.
"Sous double drapeau jaune, il faut réduire la vitesse significativement", admet Rosberg. "J’étais 20 km/h plus lent dans ce virage, et j'ai levé le pied 30 mètres avant le point de freinage. Bien sûr, à la corde, ma trajectoire était plus serrée, mais j'ai significativement ralenti. C'est pourquoi c'était acceptable pour les commissaires."
"Bien sûr que sur une piste qui sèche, on est beaucoup plus rapide !", ajoute-t-il, ayant réalisé sa pole position sur une piste alors en constante amélioration. "Le temps par secteur n'est pas pertinent. Dans ce segment, j'étais plus lent, à cause des drapeaux jaunes, mais sur le secteur, j'ai gagné du temps. C'est pour ça que je n'ai pas eu de pénalité."
Un mauvais message, selon Hamilton
Si les commissaires ont été convaincus, il en découle toutefois un problème plus général aux yeux de certains pilotes. Victime directe de l’événement samedi, puisqu’il a avorté sa tentative alors qu’il était dans le coup pour la pole position, Lewis Hamilton admet avoir du mal à comprendre, s’appuyant sur ce que stipule le règlement.
"Depuis toujours, si c'est drapeau jaune, on ralentit ; si c'est double drapeau jaune, on se prépare à s’arrête", rappelle-t-il. "Nico était aussi rapide que moi lors des tours précédents à la corde. Il peut y avoir une voiture ou des commissaires sur la piste."
"Nico a continué de discuter de la situation et ça n'était pas très juste, mais le problème n'était pas qu'il n'a pas eu de pénalité, mais le problème est que tout soit clair", ajoute-t-il au micro de Sky Sports. "Si je suis dans la même position, double drapeaux jaunes, je perds juste un dixième au virage n°8, un dixième quand Alonso est juste devant moi et voilà."
"Il faut qu'on soit préparé à s'arrêter, s'il y a un commissaire en piste ça peut être dangereux. En Autriche, Hülkenberg était à fond, il a levé un peu et il était à fond encore et c'est passé. Pour moi on ne pouvait jamais améliorer un secteur sous drapeaux jaunes, et maintenant on peut visiblement."
Le triple Champion du monde craint également les répercussions que cela peut avoir sur les jeunes pilotes dans les séries juniors.
"C’est un message qu'on envoie aux pilotes des formules de promotion, si on ne ralentit que d'un dixième sous double drapeau jaune. Avant, c'était deux dixièmes sous drapeau jaune et une demi-seconde sous double drapeau jaune. Si on peut faire le meilleur temps absolu dans ce secteur, c'est que ça a besoin d'être clarifié."
Ricciardo insiste sur la différence
Un point de vue partagé également par Daniel Ricciardo, qui estime qu’une clarification est nécessaire, et qu’elle est demandée depuis un certain temps.
"C’est quelque chose que nous souhaitons clarifier depuis longtemps", insiste-t-il. "Sous drapeau jaune, on s'en tire en levant très légèrement le pied. Double drapeau jaune, ça peut être un gros risque en course. Dans mon cas, Alonso était encore sur la piste, et c'est un peu en aveugle, donc j'ai préféré ralentir. Les doubles drapeaux jaunes doivent être très différents du drapeau jaune."
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