Ferrari : "On ne va pas dire à Charles de se calmer"

Les journées se suivent et se ressemblent pour Charles Leclerc au Grand Prix de Miami. Accidenté dans le virage 7 en Essais Libres 2, le pilote Ferrari a connu une mésaventure similaire à la fin de la Q3, entraînant un drapeau rouge qui a mis un terme définitif à la séance. Cela lui a permis de conserver la septième place qu'il occupait au terme du premier run.

À l'issue de cette salve de chronos, Leclerc avait justement une seconde de retard sur la Red Bull de Sergio Pérez, et d'après Jock Clear, le Monégasque a trop attaqué en tentant de combler ce déficit. "D'une certaine manière, cela reflète peut-être son état d'esprit quand il est confronté à une voiture qui est manifestement plus rapide que lui", estime le coach officiel du pilote #16 chez Ferrari. "Du genre : 'Je vais devoir faire la différence moi-même'. Bien sûr, il est finalement rattrapé par la physique."

Pour autant, un changement de cap n'est pas à l'ordre du jour. "Nous n'allons pas dire à Charles de se calmer. Sur l'ensemble d'une année, ses qualifications sont exceptionnelles. Cela le met dans une position très solide pour beaucoup de courses. Je pense qu'il a senti l'opportunité d'une nouvelle pole position, à vrai dire, et il s'est peut-être un peu emballé."

La Ferrari SF-23 a été équipée d'évolutions pour le Grand Prix de Miami, en particulier au niveau du plancher. "Cela donne au pilote un équilibre plus constant dans les virages moyens, rapides, lents – évidemment au freinage, en entrée et en sortie de virage." Clear ajoute : "Peut-être que ce qui est arrivé hier avec Charles en est la preuve. Il attaquait vraiment dans ces courbes rapides des virages 4-6."

Cependant, contrairement à l'accident survenu en essais libres, où Leclerc avait tiré droit dans le mur, le pilote de la Scuderia a cette fois pivoté et percuté le Tecpro par l'arrière. L'écurie a ainsi dû changer l'aileron arrière, la boîte de vitesses, le plancher et la suspension arrière de sa monoplace ; cela n'a pas entraîné de pénalité, les quotas étant respectés.

"Bien sûr, sur le train avant, il n'y a pas d'éléments qui risquent d'entraîner une pénalité, mais je crois que l'instinct de survie s'est fait sentir", analyse Clear. "Il a eu un choc par l'avant la veille, et je crois qu'il ne voulait pas réitérer ça."

Propos recueillis par Matt Kew