Gasly perplexe face à la chute des performances

En Azerbaïdjan, les STR13 n'ont pas passé le stade de la Q1 lors des qualifications, avec le 17e chrono pour Pierre Gasly. Ce dernier a réalisé un début de course remarquable, se hissant à la septième place au sixième tour avant de connaître une inexorable descente aux enfers : il s'est fait dépasser par sept concurrents lors des six boucles suivantes avant de rentrer au stand dès le 13e passage pour changer de pneus.

Il n'a, dès lors, plus retrouvé le top 10, alors que la longue ligne droite de Bakou coûtait cher aux deux monoplaces équipées d'une unité de puissance Honda.

"C'était vraiment difficile, parce qu'à chaque tour, je me faisais dépasser en ligne droite avant même la zone DRS", déplore Gasly. "C'était une énorme différence de vitesse. Nous en avons manqué dans le dernier secteur pendant tout le week-end, mais en course, c'était encore plus difficile. C'était très frustrant."

À Shanghai également, les Toro Rosso avaient passé le week-end en fond de peloton. "Les deux derniers week-ends ont été vraiment durs en matière de performance", poursuit le Français. "Nous savions que la Chine avait l'une des plus longues lignes droites de la saison, Bakou. Même du côté du châssis, nous ne sommes pas si compétitifs. Nous semblons l'être au freinage, mais ensuite, nous n'avons aucune traction. Nous n'avons vraiment pas le rythme."

"Si l'on exclut Bahreïn de l'équation, il nous manque beaucoup de performance. Moi-même, je ne comprends pas comment c'est possible d'être si compétitif, d'avoir une voiture qui est si bien équilibrée, qui a un tel potentiel, et d'avoir un tel écart dès qu'on se rend sur un autre circuit. Les conditions venteuses ne conviennent vraiment pas à notre voiture, mais nous devons comprendre si nous avons pris une direction différente par rapport à Bahreïn, comprendre cet écart de performance."

Gasly a toutefois bon espoir que le circuit de Barcelone, qui accueille le prochain Grand Prix dans une semaine, soit plus favorable aux monoplaces transalpines : "Espérons que l'Espagne se passera mieux. Les lignes droites sont plus courtes, et en essais, ça s'était très bien passé."

Hartley : "Désolé d'être déprimant !"

Brendon Hartley, quant à lui, a marqué à Bakou le premier point de sa carrière en Formule 1. Le Néo-Zélandais est toutefois conscient que ce résultat est largement dû aux nombreux incidents de course survenus sur ce tracé urbain, avec sept abandons.

"Il s'est passé beaucoup de choses autour de nous", souligne Hartley. "Je suis resté propre. Je n'ai commis aucune erreur et j'ai marqué un point, donc je suis satisfait. Mais en même temps, nous n'avions vraiment pas le rythme pour faire bien mieux. Nous n'étions vraiment pas assez rapides. Surtout si l'on compare à deux courses plus tôt à Bahreïn. Désolé d'être déprimant !"

Propos recueillis par Oleg Karpov