Kubica comprend les doutes sur ses capacités physiques
Le 17 mars prochain, Robert Kubica prendra le départ de son 77e Grand Prix. Mais il aura fallu attendre huit ans et relevé un défi impossible après son accident de rallye survenu en 2011. Le Polonais promet d'être à 100% de ses capacités, malgré des doutes qu'il juge légitimes.
Robert Kubica, Williams FW41
Jean Petin / Motorsport Images
Dans trois mois, Robert Kubica fera son retour en Grand Prix, huit ans après le terrible accident de rallye qui a brisé net sa carrière. Une carrière relancée depuis l'an dernier, lorsque le Polonais a décidé de remonter dans une monoplace et de tout faire pour retrouver un jour une place de titulaire en Formule 1.
Après avoir manqué l'opportunité chez Williams il y a un an, le vainqueur du Grand Prix du Canada 2008 voit sa patience récompensée, puisqu'il sera aligné aux côtés de George Russell par l'écurie de Grove en 2019. Une titularisation qui ne manque pas de diviser les opinions, tant le courage et l'abnégation de Kubica se doivent d'être salués, tout en faisant face aux doutes qui entourent ses capacités à être performant, et plus simplement ses capacités physiques.
On le sait, l'ancien pilote BMW a conservé des séquelles au bras droit de son terrible accident de 2011. Lui-même a reconnu qu'il avait dû adapter son pilotage, jusqu'à utiliser 70% du temps sa main gauche dans le cockpit doté d'un volant dont les palettes sont aménagées en conséquence.
"Si j'étais directeur d'équipe, j'aurais aussi des doutes", confie Robert Kubica, qui a notamment été préféré à Esteban Ocon pour le second baquet Williams. "Cette année a été très utile parce qu'au premier meeting, je me souviens avoir dit : 'Si vous avez le moindre doute, nous ne devrions pas le faire, car dans des moments difficiles, c'est facile de pointer le doigt vers mon bras ; je veux m'assurer que vous soyez certains que je peux le faire'. Avant toute chose, je dois être sûr de pouvoir le faire, c'est pour ça que je suis là, mais toute l'équipe doit être convaincue que je suis en mesure de faire le job."
Tandis que SMP Racing a fermé les vannes de son investissement chez Williams, ce qui a empêché Sergey Sirotkin de conserver son baquet, Kubica a de son côté réussi à boucler un budget suffisant pour convaincre l'écurie, notamment avec des soutiens financiers polonais. Estimant démontrer, avec son retour, que "rien n'est impossible", le pilote de 34 ans comprend ceux qui doutent mais entend leur apporter une réponse : "Il suffit d'attendre, et vous verrez".
"Je crois que si je n'étais pas capable d'aller vite en compétition, je ne serais pas là", insiste-t-il. "C'est une façon normale de penser, les gens voient mon handicap et ils s'interrogent sur comment il est possible que je puisse le faire. Je sais que c'est dur à croire, mais Williams l'a vu cette année, et je l'ai vu ces 16 ou 18 derniers mois que je pouvais le faire, depuis que j'ai fait un premier test [avec Renault] dans une F1 à Valence."
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