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Webber évoque ce qui lui a manqué pour être Champion du monde

Le titre de Champion du monde a échappé de peu à Mark Webber en Formule 1. L'Australien revient sur ce qui a pu lui manquer, notamment lors de la saison 2010.

La monoplace accidentée de Mark Webber, Red Bull Racing

Photo de: LAT Images

Treize pole positions, neuf victoires, 42 podiums et 19 meilleurs tours en course. "On m'a fait remarquer l'autre jour que j'avais autant de meilleurs tours qu'Ayrton Senna, je ne le savais pas. Comment est-ce possible ? C'est étrange !". Mark Webber le sait, il jouit d'un palmarès qui ferait pâlir d'envie la plupart des pilotes de Formule 1. Il y manque néanmoins un élément majeur : une couronne de Champion du monde.

Webber a pourtant disposé de la meilleure monoplace du plateau de 2010 à 2013, montant à trois reprises sur le podium du championnat. S'il a fini à 134 points de son coéquipier Sebastian Vettel en 2011 puis 198 points en 2013, Webber a longtemps mené le classement général en 2010 ; à trois courses du but, il était leader avec 14 points d'avance sur Fernando Alonso et Sebastian Vettel. Un accident sous la pluie en Corée du Sud a ensuite fait de lui l'outsider face à Alonso, mais au dernier Grand Prix, l'Espagnol et l'Australien se prenant les pieds dans le tapis au niveau stratégique, c'est Vettel qui leur a coupé l'herbe sous le pied.

"Instinctivement, on se dit 'si j'avais fait ceci, si j'avais fait cela…'", commente Webber auprès de son ancien coéquipier David Coulthard lors d'une interview pour la série vidéo F1 Unscripted. "Il y a probablement deux ou trois départs qui m'ont sûrement coûté le titre mondial. On peut parler de la Corée, mais cette année-là, il y a eu deux ou trois départs où j'étais mal placé et j'ai dû remonter."

L'ancien pilote Red Bull fait notamment référence au Grand Prix d'Europe 2010, où il était deuxième sur la grille mais a manqué son départ et son premier tour, se retrouvant neuvième à l'issue de celui-ci. Dès la fin de la septième boucle, Webber a anticipé son arrêt au stand dans le but d'éviter le trafic, mais s'est retrouvé 19e derrière Heikki Kovalainen. La peu véloce Lotus ne pouvait freiner aussi tard que la Red Bull, ce qui – associé à la défense fougueuse de Kovalainen – a provoqué un spectaculaire accident dont les deux hommes se sont tirés indemnes, bien que Webber se soit retrouvé dans les airs et ait violemment percuté le mur de pneus.

Heikki Kovalainen devant Mark Webber à Valence.

Heikki Kovalainen devant Mark Webber à Valence.

"Heikki était au milieu de la piste, c'était une question de secondes avant que je ne le dépasse", relate Webber. "J'ai toujours trouvé qu'il était parfois prêt à tout au volant, à se battre avec des pilotes avec qui il n'était pas forcément nécessaire qu'il se batte. Bref, j'ai fait une erreur. Il défendait, mais le dépassement allait se faire littéralement deux ou trois virages plus tard. Or, j'ai très fortement heurté son arrière droit, et ça m'a fait décoller. J'ai percuté l'endroit parfait pour que la rigidité structurelle de son arrière droit reste intacte, faisant de son pneu arrière droit une rampe de décollage pour mon fond plat ou mon aileron avant."

"J'ai eu énormément de chance. Mon élan m'a sauvé, car c'est la décélération qui représente l'énergie d'un accident, et ma voiture a atterri, s'est remise à l'endroit – forcément pas sur quatre roues, car certaines avaient été arrachées, et les freins ne répondaient plus, car je commençais à perdre du liquide de frein. J'étais prêt pour l'impact, qui a été assez violent, mais je pensais déjà aux points perdus. Franchement, je me disais 'oui, la figure était impressionnante', mais j'étais furieux des points que j'avais perdus à cause d'un mauvais premier tour. C'est ce qui m'a mis dans cette position."

Après 215 départs en Grand Prix de 2002 à 2013, Mark Webber estime ainsi que ce sont de petites erreurs qui lui ont coûté un meilleur palmarès : "Je pourrais être Champion du monde, mais je ne le suis pas car je n'ai pas fini cette saison-là avec suffisamment de points. J'ai mené la bataille jusqu'à la dernière course face à Hamilton, face à Alonso, face à Vettel, et Sebastian n'a mené le championnat qu'à une course cette année-là – cette foutue dernière course ! Vous y croyez, vous ? J'ai fait tout ce que je pouvais, j'ai vraiment investi beaucoup de temps, d'énergie et d'efforts pour tirer le maximum de cette saison-là."

"Des regrets ? J'aurais aimé avoir un meilleur temps de réaction [au départ] ; tu étais exceptionnel dans ce domaine, j'étais médiocre", fait-il savoir à Coulthard. "Certes, cela a été une aventure incroyable. Les gens avec qui j'ai travaillé, les trophées ; ce que nous avons vécu, c'est incroyable. J'ai en cela quelque chose d'unique. Mais on en veut toujours un peu plus, un petit peu plus. C'est naturel. J'aimerais avoir plus de neuf victoires, en avoir dix. Pourquoi n'ai-je pas arrondi ça à dix ?".

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