Monza 1971, le finish le plus serré de l'Histoire!
A l’instar de Spa-Francorchamps, Silverstone ou Monaco, Monza est l'un des derniers lieux mythiques de la Formule 1 à encore accueillir le gratin du sport automobile de nos jours
A l’instar de Spa-Francorchamps, Silverstone ou Monaco, Monza est l'un des derniers lieux mythiques de la Formule 1 à encore accueillir le gratin du sport automobile de nos jours.
Ce circuit qu’on qualifie de "Temple de la Vitesse" fut le témoin de l’avènement de grands champions, comme en 2008 où un jeune loup de 21 ans gagna son premier Grand Prix au volant d’une modeste Toro Rosso. Sebastian Vettel venait ce jour d’écrire les premières pages d’une carrière exceptionnelle et dont il reste encore beaucoup à découvrir.
Monza fut malheureusement aussi le cadre de grandes tragédies. En 1961, le grand espoir de la Scuderia Ferrari, Wolfgang Von Trips, trouva la mort dans la Parabolica suite à un accrochage avec Jim Clark. Il emporta avec lui 11 spectateurs, fauchés par son bolide parti en toupie dans un talus noir de monde. En 1970, Jochen Rindt, se tua au même endroit. Il reste à ce jour le seul champion à titre posthume de l’histoire de la F1. Ronnie Peterson, double vainqueur de ce même Grand Prix, y perdit également la vie lors du départ de la manche 1978. La sécurité fera heureusement de grands progrès par la suite.
Circuit rapide par excellence, Monza fut avant tout le théâtre de luttes acharnées, poussant hommes et machines à leurs limites. Lors de l’édition 1971, on allait assister à un Grand Prix exceptionnel, lors duquel des vitesses moyennes furent atteintes. Il aura fallu plus de 30 ans pour égaler celles-ci! Cette année là, Jackie Stewart survola le championnat. Déjà assuré du titre, il comptait 5 victoires en 8 courses. La course représentait dès lors l’occasion rêvée pour les seconds couteaux de montrer de quoi ils étaient capables.
La première ligne est occupée par Chris Amon, Jacky Ickx et Jo Siffert. Stewart n’est que sixième. Après 17 tours, on compte déjà 9 abandons. A ce stade de la course, la plupart des cadors sont déjà rentrés au paddock. C’est un petit peloton de 5 pilotes qui va animer une bonne partie de la course. Ronnie Peterson, Mike Hailwood -l’ancien nonuple Champion du Monde de moto-, Peter Gethin, François Cévert et Howden Ganley vont se succéder en tête à un rythme effréné. Cherchant constamment l’aspiration, ils vont atteindre des vitesses encore jamais vues à l’époque.
Sur une piste ultra-rapide comme Monza, le phénomène d’aspiration est primordial et c’est grâce à ce petit jeu, et surtout grâce à l’absence de chicanes à cette époque, que Peter Gethin, le vainqueur du jour, va atteindre une moyenne record de 242,616 km/h. Celle-ci ne sera battue que 32 ans plus tard par un certain Michael Schumacher, également sur le circuit de Monza.
Un autre record est tombé ce jour-là : l’écart entre les deux premiers à l’arrivée fut le plus petit jamais vu en F1 (0,01 sec)! Howden Ganley, arrivera quant à lui cinquième à 61 centièmes du vainqueur. Ce record tient toujours à l’heure où nous écrivons.
Ce finish unique dans l’histoire n’est pas sans rappeler celui de la course d’Indy Lights à Indianapolis cette année, les premiers finissant la course à 4 de front.
Revivez en vidéo ces 2 courses d’anthologie :
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