Steiner sur les commissaires : "Ça ne s'arrange pas"
Voilà longtemps que Günther Steiner demande à cor et à cri davantage de constance dans les décisions des commissaires, et la sanction infligée à Romain Grosjean au Grand Prix du Brésil provoque de nouveau son désespoir.
Photo de: Glenn Dunbar / Motorsport Images
Romain Grosjean et Esteban Ocon ont abordé la courbe rapide de Ferradura côte à côte au premier tour du Grand Prix, mais le Français a perdu le contrôle de sa monoplace et a percuté son compatriote, contraignant ce dernier à un premier abandon en carrière.
Les commissaires ont désigné Grosjean comme responsable de l'accident et lui ont infligé dix secondes de pénalité ainsi que deux points sur sa licence. On a ensuite appris que le pilote Haas souffrait probablement d'une crevaison lente sur sa VF-17 au moment de l'accrochage.
"Je partage ma surprise du verdict", commente Günther Steiner, directeur de l'écurie américaine. "Il n'influence pas notre résultat. Nous étions déjà finis. Nous avons pris les choses comme une séance d'essais, rien d'autre. Il a eu deux points de pénalité pour ce qui est à mon avis un incident de course."
"Puis on voit que Stroll a eu un point de pénalité quand la différence de vitesse était de 140 km/h et c'était très dangereux." L'Italien fait ici référence à un incident survenu lors des qualifications du Grand Prix du Mexique, où Lance Stroll avait gêné Romain Grosjean. Le Québécois avait écopé d'une pénalité de trois places sur la grille, ainsi que d'un point sur sa licence.
"J'ai du mal avec cette cohérence. Je peine encore à comprendre. Ça ne s'arrange pas. Plus j'en parle, pire c'est."
Pas d'avancée ?
Steiner avait parlé à Chalie Whiting, directeur de course, dès la fin du Grand Prix du Mexique, afin de comprendre pourquoi Grosjean avait été pénalisé pour avoir coupé un virage tandis que Fernando Alonso n'avait pas reçu de sanction lors de l'accrochage des deux hommes.
Steiner avait alors évoqué des "discussions constructives", mais lorsqu'il lui est demandé s'il y a eu des progrès depuis lors, le directeur de Haas répond : "Pas que je sache. Cette course n'a montré aucun progrès. C'est difficile, très difficile."
Quant à l'accrochage du départ à Interlagos, Kevin Magnussen a échappé à toute sanction, lui qui a abandonné après un contact avec Stoffel Vandoorne et Daniel Ricciardo.
"C'était un incident de course. Premier virage, qu'aurait-il dû faire ? Laisser tout le monde passer ? C'est très similaire à l'incident Sebastian Vettel/Max Verstappen à Singapour, où Vettel n'a pas vu que Räikkönen était sur la gauche. C'est arrivé. Pour moi, c'est aussi simple que ça", conclut Steiner.
Propos recueillis par Lawrence Barretto
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