Vasseur prudent sur le projet Bridgestone, vu les restrictions d'essais

Alors que la Formule 1 se penche sur le sujet du fournisseur unique de pneumatiques, Frédéric Vasseur salue les qualités des deux candidats tout en mettant en garde sur le défi que représente un tel projet.

Un mécanicien Ferrari avec des pneus

La FIA et la Formule 1 sont en train d'évaluer les dossiers des deux candidats dans le rôle de manufacturier unique de pneumatiques : la marque italienne Pirelli, qui en est chargée depuis 2011, et sa comparse nippone Bridgestone, qui l'avait été de 2007 à 2010 après une dizaine d'années de concurrence avec Goodyear puis Michelin.

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"On parle de deux grandes entreprises, et je fais confiance aux deux", indique Frédéric Vasseur, directeur de la Scuderia Ferrari, à Motorsport.com. "Si je commence avec Pirelli, je dois admettre qu'au fil des années nous avons toujours demandé de nouvelles choses, chaque saison. D'abord, nous avons voulu plus de dégradation, puis nous en avons voulu moins. Nous utilisions des couvertures chauffantes électriques, maintenant nous n'en voulons plus."

"Il faut être honnête : nous nous sommes parfois plaints, mais nous n'avons jamais eu de stratégie constante au niveau du pneu avant. Nous avons demandé et obtenu des pneus plus larges, puis nous sommes passés de 13 à 18 pouces. Avec Pirelli, nous savons où nous en sommes. Tout n'a pas toujours été parfait, mais rien ne l'est."

En parallèle, Vasseur est prompt à souligner que le dernier passage de Bridgestone dans la catégorie reine du sport automobile date d'une époque où les essais étaient très peu limités, ce qui facilitait forcément le développement des gommes. Ici, il s'agirait de créer un nouveau produit dans des conditions bien plus restrictives.

"Quant à Bridgestone, on sait qu'ils ont fait du bon travail par le passé", poursuit le Français. "J'ai eu l'opportunité de travailler avec eux pendant quelques saisons, et la relation était positive. Mais il faut se rappeler que ce n'est pas un défi facile, surtout vu qu'en fin de compte, il ne sera pas simple de leur fournir un programme d'essais pour développer le produit. On ne peut pas envisager d'utiliser une monoplace de Formule 2, car elle a moins de la moitié de l'appui aérodynamique d'une F1."

"Je dis ça car on parle d'un constructeur qui, dans son expérience précédente en F1, avait l'habitude de faire des essais privés tous les jours. Je pense que les Japonais ont le savoir-faire pour proposer un bon produit, mais de nombreux tests en piste sont nécessaires pour le développer, et cet aspect ne doit pas être sous-estimé du tout."

Propos recueillis par Franco Nugnes

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