Actualités

Vasseur : "La F1 n'est pas le centre du monde"

Pour Frédéric Vasseur, il est important que le petit monde de la F1 prenne conscience de la crise mondiale et sache se mettre de côté pour les semaines à venir face à des enjeux sanitaires majeurs. "Il faut que l'on reste dans notre coin", estime le Français.

Frederic Vasseur, Team Principal, Alfa Romeo Racing

Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images

La Formule 1 et la quasi-totalité des sports mécaniques sont à l'arrêt, les calendriers chamboulés par la pandémie due au nouveau coronavirus. Jamais la catégorie reine n'avait connu pareille situation, inédite à gérer également pour ses écuries avec des enjeux majeurs. Si ces derniers sont cruciaux, notamment sur le plan économique, Frédéric Vasseur tient à les relativiser et appelle à "un minimum de décence". C'est ce qu'il a confié au journaliste de Canal+ Julien Fébreau lors d'un entretien mené à distance en ce début de semaine.

Lire aussi :

"Il ne faut pas se focaliser sur nous, on n'est pas le centre du monde", insiste le directeur de l'écurie Alfa Romeo, qui rappelait auparavant le contexte exceptionnel de crise sanitaire mondiale. "Sans être méchant, on [la F1] ne sert pas à grand-chose pour la société non plus. Il y a un petit côté technologique que l'on essaie de développer, et il y a le loisir, mais on n'est pas non plus le centre du monde et aujourd'hui il y a d'autres préoccupations."

"Quand on regarde aujourd'hui l'ampleur des dégâts causés par le virus, les problèmes que ça pose, même le personnel médical avec ce qu'ils rencontrent, ce à quoi ils doivent faire face… Je pense qu'il faut un peu que l'on reste dans notre coin et que l'on reste un petit peu humble par rapport à ça. Je ne veux surtout pas dire qu'il ne faut pas pousser [pour reprendre dès que possible], on fera ce qu'il faut pour que ça se fasse, mais quelques fois, l'humilité ça ne fait pas de mal."

Comme tout le paddock, Vasseur a connu avec ses troupes le délicat voyage en Australie il y a dix jours, qui a précédé l'annulation du Grand Prix à la dernière minute. Une fois le forfait de McLaren annoncé en raison d'un cas avéré de COVID-19 dans l'écurie britannique, Alfa Romeo avait pris la décision de ne pas courir non plus, peu importe la suite des événements. Le Français confie avoir vu des mécaniciens pleurer "parce que c'est leur vie", mais refuse de céder à toute forme exagérée d'entre-soi.

"Il faut savoir mettre ce que l'on fait en perspective par rapport à ce qui se passe autour de nous", insiste-t-il. "Il y a aussi un minimum de décence à avoir. Quand il y a des gens malades ou très durement affectés, ce n'est peut-être pas le moment d'aller faire des ronds avec une voiture. Il faut juste savoir être à sa place. Il y aura un moment pour revenir sur la scène et essayer de faire le show, et on sera là. Mais il faut juste être calme et avoir un peu de décence."

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Multi 21, la "vengeance" de Vettel sur Webber
Article suivant Technique - Pourquoi les équipes ont des suspensions différentes

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France