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Peugeot "pas très surpris" par les performances des Hypercars au Mans

Peugeot a observé l'entrée en lice des Hypercars au Mans attentivement, et la tendance est rassurante aux yeux du constructeur français.

Peugeot Hypercar 9X8

B.D., Le Mans - Alors que l'ère de l'Hypercar s'est ouverte, tous les regards sont sont naturellement tournés vers les chronos réalisés par les nouvelles autos sur le circuit des 24 Heures du Mans. La réglementation visait un temps cible de 3'30, mais très vite les Toyota et les Glickenhaus ont fait tomber cette marque. Surtout, en cherchant la performance, les chronos se sont emballés. Là où les premiers pronostics évoquaient un 3'28 en qualifications, les GR010 Hybrid ont atteint la barre des 3'26 mercredi. Lors de l'Hyperpole, Kamui Kobayashi a fait encore plus fort en coupant la ligne de chronométrage en 3'23"900.

Parmi les spectateurs attentifs de ces performances, Peugeot a évidemment scruté ce qui se passait en piste. Le constructeur français planche actuellement sur son projet LMH pour son retour en 2022, et les chronos observés ont en fait confirmé ce qui était attendu.

"On n'est pas très surpris", assure Jean-Marc Finot, directeur de Stellantis Motorsport. "On pensait qu'il y avait du potentiel et on le retrouve. C'est bien que les voitures soient rapides. Et puis les interrogations qu'il y avait sur l'écart entre LMH et LMP2 sont devenues obsolètes instantanément, donc ça rassure beaucoup de monde je pense."

Ces performances ne mettent donc "pas spécialement" de pression supplémentaire sur les épaules de la marque tricolore. "De toute façon, les performances sont cadrées ; une fois qu'on a la puissance, la masse et les paramètres aérodynamiques, les performances tombent quasiment toutes seules", assure Jean-Marc Finot. "Après, ce sont tous les paramètres de second ordre, qui font l'optimisation à travers la BoP. Mais au premier ordre ce ne sont pas des temps qui nous surprennent."

Un mois et demi après avoir levé le voile sur son concept LMH, baptisé 9X8, Peugeot poursuit ses travaux sereinement et le planning annoncé demeure respecté. L'objectif majeur tient toujours la corde, à savoir faire entrer la voiture en compétition l'an prochain, mais le moment de son engagement restera encore quelques mois une grande inconnue.

"Elle va rouler en 2022", insiste Jean-Marc Finot. "La réglementation a une particularité, c'est que dès la voiture est homologuée, elle est gelée pour cinq ans – on peut faire quelques évolutions. Donc on veut être sûr qu'au moment où on va la geler, elle soit parfaitement fiable et au niveau de performance. On va commencer en décembre."

"On est dans le planning. Mais on priorisera toujours la performance et la fiabilité par rapport au planning. Donc on reculera d'une course ou deux courses si on veut être sûr que la voiture soit au niveau, plutôt que de traîner un boulet pendant plusieurs années s'il y a un petit quelque chose qui n'est pas conforme à nos attentes."

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