Darryn Binder poursuit des débuts studieux et réussis en MotoGP
Si personne ne l'avait vu venir, Darryn Binder domine pour le moment le classement des rookies avec Marco Bezzecchi. Après quatre courses, le pilote Yamaha se voit commencer à passer un cap.

Darryn Binder est considéré comme l'outsider du MotoGP cette saison. Arrivé directement du Moto3 où il ne compte qu'une victoire et une septième place au championnat comme meilleurs résultats, sa promotion a été vivement contestée et nombreux sont ceux qui s'attendaient à le voir très loin au classement. Pourtant, à la surprise générale, le petit frère de Brad Binder s'en sort plutôt bien et est actuellement deuxième du championnat des rookies.
Dans le même rythme que les autres débutants à chaque course, il a même impressionné en Indonésie en terminant dixième de sa première course sous la pluie, des conditions délicates pour un novice de la catégorie, et a relégué les quatre autres rookies à 11 secondes de lui. S'il a été victime d'un problème technique en fin de course à Austin, il a pu passer le drapeau à damier et il ne compte donc pour l'heure aucune chute en course, à l'inverse de ce qui était craint puisqu'il partait souvent à la faute en Moto3.
Un nouveau chapitre de la saison 2022 va s'ouvrir la semaine prochaine avec l'arrivée des Grands Prix sur le sol européen et sur des circuits mieux connus par les pilotes. Avant de se rendre au Portugal, Binder dresse pour l'heure un bilan plutôt positif de ces quatre courses hors Europe : "Honnêtement, il y a eu des hauts et des bas. Après plusieurs courses, les attentes changent et les miennes ont bien sûr changé. Au début, je savais que je serais capable de le faire mais, vous savez, au Qatar je l'ai fait, j'étais là à me battre avec les gars, et à Mandalika j'ai vraiment bien roulé."
"Je m'attendais logiquement à être là ensuite et ça a été un peu difficile, parfois j'ai eu du mal. En Argentine, le week-end a été un peu étrange avec seulement le samedi et le dimanche, et le rythme était très lent en course. [Austin] est une piste vraiment exigeante physiquement, elle est d'un genre différent, avec des stop-and-go super durs. Globalement, je pense que j'ai été là dans chaque situation, j'ai été sur le point de passer un bon cap, mais j'ai compris les choses une fois que le week-end a été terminé."
"J'espère donc vraiment passer un cap une fois que nous serons de retour en Europe, sur des pistes qui sont plus similaires, plus normales, je dirais. Portimão est encore un tracé un peu difficile, mais à notre retour à Jerez, où j'ai roulé en MotoGP pour la première fois, je pense que je pourrai vraiment progresser maintenant que j'ai compris tous ces différents scénarios."

Darryn Binder devant Remy Gardner et Fabio Di Giannantonio
Malgré ses difficultés lors du GP des Amériques, sur un circuit qui a donné du fil à retordre à nombre de pilotes par sa technicité et son exigence physique, le Sud-Africain prend cette expérience comme quelque chose de "bénéfique sur le long terme pour être plus fort et plus en forme." Et d'ajouter : "Même si j'ai eu du mal, je pense qu'il y a beaucoup de choses que j'ai vraiment bien faites ce week-end et j'étais proche des autres, donc je sens que je suis vraiment sur le point de comprendre comment passer un bon cap pour me battre dans les points."
Pas de pression
Actuellement 19e du championnat avec six points, Darryn Binder se trouve juste derrière Marco Bezzecchi qui en compte sept. Remy Gardner est 22e avec un point tandis que Raúl Fernández et Fabio Di Giannantonio sont les seuls à ne compter aucune unité et ferment le classement. Il se retrouve ainsi devant le Champion du monde et le vice-Champion du monde Moto2 en titre ainsi que devant l'Italien qui avait terminé septième de la catégorie intermédiaire l'an dernier. La performance est donc loin d'être anodine pour un pilote qui n'est pas passé par le Moto2.
Les résultats de Binder sont aidés par l'attention que celui-ci reçoit au sein de l'équipe RNF, pour laquelle il courait déjà en Moto3, et qui croit beaucoup en lui. En première ligne de celle-ci, Wilco Zeelenberg, team manager expérimenté qui l'accompagne dans sa découverte du MotoGP, "une légende" aux yeux du rookie.

Darryn Binder et Wilco Zeelenberg
"C'est incroyable de travailler avec lui", a-t-il déclaré. "Il a évidemment beaucoup d'expérience et il sait beaucoup de choses. Il a toujours une petite chose à dire et c'est vraiment important, il vient me donner des conseils. C'est toujours super de l'écouter et c'est super cool de travailler avec lui, j'apprécie vraiment. Honnêtement, tout le monde dans l'équipe est vraiment cool, l'atmosphère dans le box est super."
Binder reconnaît que son passage rapide en MotoGP a été "une grosse étape" pour lui. "C’est bien de ne pas avoir de pression", a-t-il ajouté. La clé, peut-être, pour débuter sereinement en MotoGP. "Je sens que je ne peux que progresser", a-t-il conclu.
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