Aleix Espargaró ne se voit plus en MotoGP après 2024

Avec un calendrier MotoGP qui emmène les pilotes de plus en plus hors d'Europe et un nouveau format qui instaure 42 courses cette saison, Aleix Espargaró s'interroge sur sa capacité à poursuivre sa carrière après ses 35 ans.

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team, en conférence de presse

Aleix Espargaró s'apprête à entamer la saison 2023 avec le statut de vétéran du MotoGP, la retraite d'Andrea Dovizioso en cours d'année dernière et la fin du remplacement de ce dernier par Cal Crutchlow faisant désormais de lui le pilote le plus âgé de la catégorie.

La question d'un éventuel arrêt de sa carrière s'est déjà posée plusieurs fois ces dernières années, lorsqu'il était en plein doute face aux mauvaises performances d'Aprilia où lors de négociations de contrat quelque peu complexes en 2022. Alors qu'il réalisait sa meilleure saison jusqu'alors et se battait pour le titre, l'Espagnol en était arrivé à envisager cette possibilité, se disant déçu de ce que lui proposait le constructeur et estimant avoir enfin atteint son objectif. Il faut dire que le succès aura mis du temps à arriver, mais l'expérience lui a justement permis de pleinement l'apprécier et d'accepter l'idée d'y mettre bientôt un terme.

Finalement reconduit par Aprilia, le pilote de 33 ans ne se voit pour autant pas continuer encore une décennie, à l'image de ce qu'a pu faire Valentino Rossi, qui a pris sa retraite à 42 ans. Il pourrait même entamer son avant-dernière saison en MotoGP. "Pour le moment, je ne me vois pas en MotoGP au-delà de 2024", a-t-il confié au site allemand Motorsport-Magazin. "Ce que Valentino a fait est formidable, mais je ne pense pas que j'aurai la force de le faire. On verra comment je me sentirai en 2024."

La raison principale évoquée par Espargaró est le rythme très intense provoqué par les nouveautés du calendrier, qui ne cesse de s'allonger et de s'étendre hors d'Europe, et du format mis en place avec l'instauration des courses sprint. Si celles-ci seront de moitié plus courtes que les courses du dimanche, le nombre total d'épreuves s'élèvera à 42 et les pilotes enchaîneront les Grands Prix hors d'Europe durant deux mois en fin de saison.

Une situation qui inquiète l'Espagnol, marié, père de deux enfants et en attente de deux autres jumeaux, et pour qui l'éloignement sera particulièrement dur à vivre. S'il a déjà prévu de faire venir sa famille sur certaines courses, il maintient le fait que le rythme sera de plus en plus difficile à tenir avec les années.

"Je pense quand même qu'avec le calendrier actuel et l'introduction des courses sprint, il sera difficile de dépasser l'âge de 35 ans, surtout au niveau du mental. Par exemple, le calendrier 2023 est fou, surtout la dernière partie de la saison. On va passer beaucoup de temps loin de chez nous et quand on a moins de 25 ans, c’est plus facile", a-t-il ajouté.

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