De retour en pole, Miller lorgne sur la 3e place du championnat

Pour la première fois en quatre ans, c'est Jack Miller qui partira de la pole position, dimanche à Misano. Et malgré sa loyauté envers son équipe et son coéquipier, l'Australien compte bien en profiter pour s'approcher de ses propres objectifs au championnat.

Le poleman Jack Miller, Ducati Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le MotoGP peut difficilement oublier la première pole position de Jack Miller, qu'il a décrochée en Argentine en 2018, et pour cause : le dimanche à 14h, celui qui courait à l'époque pour Pramac était seul à l'avant de la grille, l'ensemble des pilotes ayant été renvoyés loin derrière alors qu'une météo instable venait troubler la mise en grille et engendrait des changements de dernière minute.

Beaucoup espèreront que la nouvelle pole décrochée par l'Australien ce week-end à Misano n'est pas le signe annonciateur d'une course à nouveau perturbée par la pluie, mais c'est en tout cas en domptant mieux que personne des conditions mixtes et piégeuses que le #43 a remporté la timbale ce samedi.

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"La pitlane semblait trempée et la majorité d'entre nous sommes sortis en pneus pluie, juste pour essayer de faire au moins un tour dans les conditions plus sèches si jamais il se mettait à pleuvoir plus. Mais dès que je suis sorti de la pitlane, j'ai vu que l'asphalte noir, le nouveau, était complètement sec. Il y avait donc une certaine urgence pour changer de moto dès que possible", raconte le pilote Ducati.

Une fois revenu en piste en pneus slicks, il a progressivement gagné en confiance et en vitesse, jusqu'à se lancer dans l'attaque ultime, avec à la clé un chrono à peine plus lent que ceux réalisés hier sur le sec. "À la fin, franchement, je roulais comme sur une piste sèche, comme tout le monde je pense. C'était gras mais c'était clairement faisable", relativise Miller. "J'ai plus été surpris de voir à quel point il était possible de pousser sur le pneu, j'étais dans mon cinquième ou sixième tour, je crois, et il a bien tenu. C'était assez impressionnant."

Poursuivre son ascension au championnat

En totale confiance avec sa Ducati, à laquelle il n'a encore une fois pratiquement pas touché ce week-end, Jack Miller savoure son retour au premier plan, qui lui a déjà valu trois podiums lors des quatre dernières courses. Lui qui ne cache pas son envie de célébrer une nouvelle victoire − sinon plus − avec le constructeur italien avant leurs adieux dans deux mois, il reste modeste en vue de la course, conscient des gros clients qui vont chercher à revenir sur lui.

"L'équipe travaille de manière fantastique, la moto est géniale", salue-t-il au micro du site officiel du MotoGP. "Jusqu'ici, c'est encore un solide week-end et c'est la première fois en quatre ans et demi que je suis en pole, alors c'est plutôt sympa. J'espère que demain je ne vais pas me perdre ! Je suis très content pour l'équipe et pour moi-même, et on va voir ce qu'on arrive à faire demain. C'est une façon cool de vivre mon dernier Grand Prix italien avec Ducati, alors on va essayer de faire une bonne course."

Francesco Bagnaia, Ducati Team, et le poleman Jack Miller, Ducati Team, fêtent leurs résultats de qualifications avec leur équipe

Une course pour lui ou pour aider Pecco Bagnaia ?

Sans aucune amertume à l'approche de son départ de Ducati, Jack Miller montre une nouvelle fois sa volonté de servir son équipe jusqu'au bout, mais avec une ambition personnelle assumée. "Mon objectif est de faire de mon mieux jusqu'à la fin de l'année, ils auront la meilleure version de moi. Au final, on ne sait jamais quand peut être le dernier podium, la dernière victoire ou la dernière pole position, alors pour le moment je prends juste du plaisir et j'essaye de faire le maximum. J'ai probablement l'une des motos les plus compétitives de la grille, si ce n'est la plus compétitive, et je veux conclure ce chapitre de la meilleure façon possible."

"Sur les dernières courses, je me suis rapproché d'Aleix [Espargaró] et Enea [Bastianini], et c'est l'objectif final", rappelle-t-il, assumant de viser son meilleur classement en MotoGP cette année alors qu'il compte aujourd'hui 45 points de retard sur Espargaró et deux sur Johann Zarco, Bastianini ayant déjà été dépassé. "De façon réaliste, je pense qu'on peut encore viser la troisième place au championnat. Elle n'est pas trop loin, il reste beaucoup de courses et beaucoup de choses peuvent mal se passer. J'ai moi aussi quelque chose vers quoi œuvrer, alors on va continuer comme ça et on verra."

"Il a sa pénalité sur la grille", rappelle-t-il lorsqu'il lui est demandé quelle aide il pourrait apporter à son coéquipier, prétendant au titre. "Je vais me concentrer sur mon job au début. Je ne doute pas qu'il va me rejoindre, voire me passer. Il a eu un rythme fantastique tout le week-end. Mais je vais essayer de faire de mon mieux ! Si je peux essayer de me battre pour la victoire, je tenterai, sinon j'essaierai de marquer autant de points que possible."

"On va juste prendre la course comme elle vient. La météo reste un gros point d'interrogation, les prévisions ne sont pas claires. En tout cas, je me sens bien", poursuit Miller. "Il y a beaucoup de pilotes rapides, mais en qualifs, plusieurs d'entre eux se sont retrouvés un peu plus loin qu'ils ne l'auraient aimé sur la grille. Donc on a une bonne opportunité, mais on va prendre les choses comme elles viennent."

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