Quartararo : Les top pilotes "sont passés de mes idoles à mes rivaux"

Le jeune Français s'est imposé encore un peu plus dans la cour des grands en signant sa première pole position MotoGP lors du Grand Prix d'Espagne, à seulement 20 ans.

Le poleman Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT, le troisième, Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

L.B., Jerez - Fabio Quartararo a créé l'événement ce samedi à Jerez, en écrivant un bout d'Histoire du MotoGP. Tout l'après-midi, il s'est plié à ses obligations médiatiques sans jamais se départir de son large sourire, savourant cette nouvelle étape franchie dans sa jeune carrière, un cadeau d'anniversaire inespéré pour ses 20 ans. Après avoir occupé la place centrale lors de la conférence de presse, il a livré son sentiment à la presse française.

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Qu'est-ce que ça fait ?

Franchement, c'est incroyable d'être ici. Ça faisait longtemps ! Mon tour était presque parfait, j'ai senti énormément de choses que je n'avais jamais senties sur cette moto. La limite était vraiment très proche mais j'ai réussi quand même à faire un tour en 1'38, c'est vraiment incroyable.

Est-ce que les records te parlent ou bien tu penseras à tout ça après et tu te concentres sur ton week-end pour l'instant ?

J'y penserai mardi. Lundi on a aussi des tests, donc je pense que mardi je vais commencer à réaliser à ce que j'ai fait durant cette qualif.

Est-ce que c'est confortable pour toi de te retrouver au centre de l'attention, avec Márquez à ta gauche et toutes les télés qui te filment en direct ?

Pour l'instant, je le vis bien. Au Qatar c'était encore plus impressionnant, je n'avais pas encore fait de conférence de presse en tant que pilote MotoGP, et j'étais entre Valentino et Lorenzo : c'est incroyable pour moi déjà d'être ici avec eux, mais maintenant, voilà, ils sont passés de mes idoles à mes rivaux, alors on va changer un peu la manière de les regarder.

La course devrait se dérouler dans des conditions différentes par rapport aux essais : comment tu la vois ?

Assez difficile, parce qu'aujourd'hui on n'a pas vraiment testé dans des conditions chaudes, c'est donc le seul problème qu'on ait pour les réglages de la course. Mais on a un très bon rythme avec tous les pneus : le soft, le hard, le medium. Donc tout dépend des températures qu'on aura demain et [en fonction de ça] on fera notre choix de pneus.

La gestion des pneus, c'est une des difficultés du MotoGP par rapport au Moto2 ?

Oui, en Moto2 du début jusqu'à la fin on pouvait être vraiment à la limite. Là, il faut vraiment penser à énormément de choses, les maps moteur, les maps de frein moteur, les pneus… Il y a beaucoup plus de choses à penser qu'en Moto2.

En EL3, tu te retrouves en tête puis tout le monde te double et tu descends à la 11e place. Qu'est-ce qui se passe dans ta tête quand tu pars pour le run suivant ?

En EL3 j'étais premier et j'ai dégringolé jusqu'à la 11e position et en fait quand j'ai vu mon panneau dans le dernier tour j'ai vu P11, je me suis dit 'ça n'est pas possible, j'étais premier et je suis 11e'. Ensuite, je n'ai amélioré que de deux dixièmes et je suis remonté à la troisième place, alors je me suis dit que ça devait vraiment être serré dans le top 10. Pour moi, ce matin c'était incroyable qu'énormément de pilotes soient déjà en-dessous du record de la piste. Même s'il y a un nouveau goudron, c'était incroyable.

Malgré la pression et les enjeux, tu arrives à te faire plaisir en piste ?

Je ne pense pas du tout à la pression et surtout je m'amuse, c'est la première des choses auxquelles je pense. Quand j'ai vu ce chrono, c'était déjà incroyable, mais c'est surtout comment je me suis amusé. Sentir la limite sur la moto, passer le double droit avant la fin avec une vitesse très élevée… C'est là que je me suis amusé le plus. C'est vraiment incroyable de sentir cette sensation et ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça.

 

Johan Stigefelt, ton team manager, dit qu'on ne touche pas beaucoup à ta moto…

C'est sûr qu'on change toujours de petits réglages, mais ça n'est rien de vraiment énorme. Pour l'instant, je me sens super bien sur la moto, j'ai un très bon feeling, donc on ne va rien changer.

Márquez ? On n'a pas du tout les mêmes objectifs pour la course

Fabio Quartararo

Qu'as-tu retenu de ce qu'a dit Márquez sur toi ?

Il a dit la vérité, que je suis passé dans les catégories quand personne ne l'attendait, en Moto2 et en MotoGP. C'est toujours bien de savoir que Márquez dit qu'on a un talent et, surtout, me retrouver devant lui aujourd'hui c'est incroyable.

Il a dit aussi que c'était bien joli que tu sois devant aujourd'hui, mais que demain ce serait une autre histoire…

Pour l'instant, on n'a pas du tout les mêmes objectifs. Je pense que ce serait bien de tenir son rythme. En course, on sait qu'il a un très bon rythme, et on va essayer de le tenir le plus longtemps possible pour tenter d'obtenir un très bon résultat.

Tu as eu ta mère au téléphone ?

Pas encore ! Je n'ai pas arrêté depuis que je suis descendu de la moto, alors je vais l'appeler tout à l'heure.

Tu as beaucoup fait pleurer ton père, par contre !

Il pleure facilement, mais c'est un bon moment pour pleurer, on va dire.

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Le top 3 des qualifications du GP d'Espagne :

P. Pilotes Moto Temps Écart
1 France Fabio Quartararo Yamaha 1'36.880  
2 Italy Franco Morbidelli Yamaha 1'36.962 0.082
3 Spain Marc Márquez Honda 1'36.970 0.090

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