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Vettel et l'aventure Ferrari : "Nous avons juste échoué"

Alors que son aventure avec la Scuderia Ferrari s'est achevée sportivement au soir du GP d'Abu Dhabi 2020, Sebastian Vettel ne s'est pas voilé pas la face sur le bilan de cette union qui paraissait pourtant prometteuse.

Sebastian Vettel, Ferrari SF71H revient en marchant après son crash

Sebastian Vettel a rejoint Ferrari en 2015 en provenance de Red Bull où il avait connu une saison 2014 difficile dans la foulée de ses quatre titres consécutifs. Il a fini à deux reprises à la seconde place du classement pilotes en 2017 et 2018, à chaque fois battu par Lewis Hamilton sur Mercedes. Il a remporté 14 courses avec la Scuderia, ce qui fait de lui le troisième pilote de l'Histoire dans ce domaine, derrière Michael Schumacher (72) et Niki Lauda (15).

Même si ces chiffres demeurent respectables, surtout à une époque où Mercedes a le plus souvent imposé sa domination, reste que l'objectif suprême n'a pas été atteint et Vettel juge que c'est donc insuffisant. "Ça ne change rien", a-t-il déclaré. "Nous avons juste échoué. Nous avions l'ambition et visions la victoire au championnat. Et ça n'a pas été le cas, donc je crois qu'il s'agit d'une réflexion honnête. Je ne pense pas que le dire à voix haute change grand-chose."

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"Nous faisions probablement face à une combinaison très forte entre un pilote et une écrie, une des plus fortes vues jusqu'ici. Mais notre but était d'être plus forts que ça. Et à cet égard, nous avons échoué. Comme je l'ai dit, il y a des raisons. Nous avons eu de bonnes courses, de mauvaises courses, nous nous sommes rapprochés, parfois nous étions loin. Il y a beaucoup de raisons, mais globalement, je ne pense pas que ce soit injuste, c'est juste la vérité. Il n'y a rien de mal à le dire à voix haute."

Souvent accusé d'avoir cédé sous la pression de la Scuderia et des tifosi dans les moments-clés des saisons 2017 et 2018, où Ferrari faisait jeu égal avec Mercedes, Vettel estime que l'impact était toutefois limité. "Je ne sais pas si j'adhère au truc de la pression, je pense que la pression vous vous la mettez vous-mêmes. Donc, comme je l'ai dit, j'avais une mission claire et l'objectif de gagner. Je pense que j'ai évidemment un attachement émotionnel à l'écurie, j'ai grandi en voyant Michael gagner, etc. Donc ce fut un moment très spécial de rejoindre l'équipe."

"Mais le truc de la pression... je pense aussi que le fait est que la pression en Italie, avec les fans et ainsi de suite, oui, ça existe. Mais, en fin de compte, j'ai toujours fixé les plus grandes attentes pour moi-même, et je crois que j'ai été le premier et le meilleur juge pour savoir si je les ai réalisées. Donc soyez assuré que, quand j'ai fourré la voiture dans le gravier en Allemagne [en 2018], j'étais mécontent avant que les tifosi soient mécontents."

"Je pense que ça sonne bien, et ajoute un petit peu de dramaturgie. Mais je ne tiens pas cela comme une excuse pour avoir manqué la cible. Je crois que si vous avez l'ambition de gagner, et l'objectif de gagner et de réussir, alors vous êtes le premier à réaliser cela, et que ça ne dépend pas de la pression venue de l'extérieur. Ceci étant dit, tout le monde est différent. Mais pour moi, ce n'était pas la seule chose qui nous retenait ou qui me retenait."

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Si l'accident d'Hockenheim est évoqué, il estime par ailleurs que ça n'a pas été le tournant de la relation avec la Scuderia. "Non, je pense que ça a vraiment été des montagnes russes au fil des années avec beaucoup de choses qui se sont passées. En termes de dynamique dans cette année-là, ça n'a pas aidé. L'erreur était une petite erreur, mais la conséquence a été norme."

"Mais il y a assurément plus de choses qui se sont passées lors de la saison 2018, je pense. Nous avons eu le décès de M. [Sergio] Marchionne [le président de Ferrari], le changement de leadership de Maurizio [Arrivabene] vers Mattia [Binotto], donc peut-être que 2018 a été une année décisive pour de nombreuses choses. Mais je ne sais pas si on peut vraiment la résumer à une seule chose. Il est évident qu'en 2016, nous nous sommes séparés de James [Allison], en raison de problèmes personnels à l'époque. Et je pense qu'avec le recul, il y a beaucoup de choses que nous aurions dû et pu mieux faire."

"Mais tout ce qui est arrivé est arrivé pour une raison. La chose principale, de mon côté, c'est de m'assurer que j'en ai tiré des leçons, et je pense que cela m'a permis de grandir, quelque part, ces moments sur la piste, comme vous l'avez mentionné en Allemagne ou à Hockenheim. D'autres moments ont eu lieu hors piste. Donc, dans l'ensemble, je pense que je me sens beaucoup plus à l'aise ou dans une meilleure situation qu'il y a quelques années, mais il est certain qu'à l'époque, cela n'a pas toujours été facile et clair."

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