Peterhansel : "Jamais vu des dunes aussi molles"
Le pilote Peugeot, sans aucun doute l'un des plus expérimentés du plateau, toutes catégories confondues, s'est imposé aujourd'hui avec son copilote Jean-Paul Cottret mais a convenu que cette spéciale avait été très compliquée.
Photo de: Peugeot Sport
L'expérience a payé et Stéphane Peterhansel a remporté sa seconde victoire en trois jours, dans les dunes de Tanaca après celles du désert d'Ica. S'il n'a pas rencontré de problème, cela n'a pas été une promenade de santé sur un terrain fatal à son équipier Sébastien Loeb. Voulant passer à droite d'une voiture arrêtée sur la crête d'une dune, l'Alsacien n'a pas vu le trou qui s'y trouvait et son copilote Daniel Elena souffrait de douleurs au sternum et au coccyx après la réception – d'où leur abandon.
"La première partie de la spéciale était très courte, 52 kilomètres je crois, mais je n'avais jamais vu de dunes aussi molles", a assuré Peterhansel, qui en connaît pourtant un rayon en la matière, au micro d'ASO. "C'était super compliqué, non pas de faire la navigation mais d'aller jusqu'au waypoint parce que c'était tellement mou, il fallait monter des collines de sable, des dunes. Et vraiment, ça fait longtemps qu'on n'avait pas fait une spéciale aussi compliquée en franchissement."
Si on s'arrête, on ne repart pas !
Stéphane Peterhansel
Plus tôt dans la journée, en parlant de ces dunes sur lesquelles un Giniel de Villiers avait dit avoir baissé la pression des pneus à 0,5 bar pour pouvoir les franchir, Peterhansel avait commenté : "Ça s’est passé sans problème pour nous, mais c’était très compliqué. Au niveau du franchissement de dunes, c’était le passage le plus difficile depuis le début du rallye. Seb et Carlos [Sainz], ils se sont ensablés, tout simplement. Et c’était impossible d’aller les aider, on ne pouvait pas s’approcher. Si on s’arrête, on ne repart pas !"
Le leader de la catégorie moto, Adrien van Beveren, a tenu des propos similaires au sujet de ces dunes si molles. D'autres motards ont souligné aussi un problème de navigation en raison des traces laissées mardi par les concurrents passés au même endroit, mais dans l'autre sens.
"Ça, s'était plutôt dans la deuxième spéciale", a précisé Peterhansel. "On l'a faite dans le sens inverse par rapport à la veille. Et en effet, elle était assez précise en navigation avec le roadbook, mais il ne fallait pas se laisser influencer par les traces de la veille. Il y en avait partout. C'était surtout ça le piège, en fait."
Le troisième à une heure et quart
Avec les malheurs de Cyril Despres puis Loeb ces deux derniers jours, il n'y a plus que deux Peugeot en lice pour la victoire. Mais elles occupent les deux premières places du classement, et leur plus proche poursuivant, Bernhard ten Brinke, compte désormais 1h15 de retard sur Peterhansel. Celui-ci, toujours leader, a pris 18 minutes de plus à Carlos Sainz, qui s'est ensablé lui aussi, pour en compter 31 d'avance et sembler mieux parti que jamais pour obtenir une 14e victoire sur le Dakar.
"On est contents, on en est sortis, on n'a pas fait de grosse erreur", a conclu le pilote de la 3008 DKR Maxi #307 reconnaissable à sa couleur jaune. "On croise les doigts. On a fait une belle spéciale, je pense qu'on fait une bonne spéciale aujourd'hui, mais il faut que ça tienne."
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