Peterhansel : "Je n'ai aucun souvenir de sauter la dune"
Les premiers mots de Stéphane Peterhansel laissent imaginer la violence de l'accident dont il a été victime sur le Dakar avec son copilote Édouard Boulanger lors de la sixième étape.
Même malmené dans l'habitacle de son Audi RS Q-etron E2 depuis le début du Dakar, Stéphane Peterhansel croyait toujours en ses chances de victoire vendredi matin au moment de s'élancer pour la sixième étape. En tête jusqu'à ce que l'accident ne survienne après 200 km, il reprenait notamment du temps à Nasser Al-Attiyah, mais tout s'est arrêté brusquement.
C'est l'image du jour sur l'épreuve et elle fait presque froid dans le dos en découvrant les deux voitures de la marque aux anneaux immobilisées à quelques mètres l'une de l'autre. Car la même mésaventure est arrivée à Carlos Sainz. Pour l'Espagnol, les dégâts matériels sont importants et l'abandon paraissait proche en fin de journée. Pour l'équipage français, en revanche, ce sont les corps qui vont devoir se remettre de ce mauvais choc. Si Édouard Boulanger se plaignait du dos et a été le plus touché avant d'être héliporté vers un hôpital pour des examens, le témoignage de son pilote avant d'aller lui aussi être ausculté par précaution en dit long sur la violence de l'impact. Lui aussi a été sonné.
"Je n'ai aucun souvenir de sauter la dune, je n'ai aucun souvenir d'avoir éteint la lumière", confie Stéphane Peterhansel sur le site officiel du Dakar. "Et quand je me suis entre guillemets réveillé, Édouard n'était plus dans la voiture mais couché devant."
Ce dont a en revanche parfaitement conscience le recordman des victoires sur le Dakar, c'est du niveau d'attaque qu'il avait adopté et des risques pris pour tenter de refaire son retard sur Nasser Al-Attiyah, leader du classement général.
"C'est du hors-piste, c'est probablement des 'Danger 2' [note utilisée dans le jargon des copilotes, ndlr] partout, c'est tout à vue, et on s'est fait piéger", admet Stéphane Peterhansel. "On s'est fait piéger… On était dans un rythme élevé puisqu'on a rattrapé Carlos [Sainz] dans les dunes. On ne se sentait pas si mal que ça et on essayait de reprendre un peu de temps sur Nasser, mais bon… trop vite…"
Au terme de la sixième étape, Nasser Al-Attiyah compte désormais plus d'une heure d'avance sur Erik Lategan, passé deuxième au classement général après l'hécatombe du jour. Cinquième, Mattias Ekström est le seul à pouvoir encore défendre les chances d'Audi mais accuse déjà un retard de 1h46 sur le leader.
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