Ricciardo : "En fait, ce n'était pas si mal en 2021 !"

Le calvaire de Daniel Ricciardo continue pour ce qui est peut-être sa dernière saison en Formule 1. De quoi repenser avec nostalgie à une campagne 2021 pourtant compliquée.

Le vainqueur Daniel Ricciardo, McLaren, fête dans le parc fermé

Photo de: Glenn Dunbar / Motorsport Images

C'est à l'avant-dernière place, ne devançant que la Williams de Nicholas Latifi, que Daniel Ricciardo a conclu le Grand Prix des États-Unis. L'Australien a vu ses qualifications s'achever dès la Q1, avec six dixièmes de retard sur un Lando Norris qui, lui, est passé en Q3 ; six dixièmes au tour, c'est également ce que laissait filer Ricciardo lors de la première partie de l'épreuve avant, pendant sa seconde moitié, d'être plus d'une seconde plus lent.

Une telle performance est symptomatique de la saison 2022 de Ricciardo, qui n'a marqué que 29 points en 19 Grands Prix quand Norris, lui, en a engrangé 109. "Si je souris, c'est parce que c'est presque fini", a lâché l'Australien après la course, manifestement au bout du rouleau. "Ça fait mal, c'est sûr. Ça fait partie des courses où je me dis : 'Voilà, c'est fait'. Ça m'arrive trop souvent cette année, en début de course, de savoir dès le huitième ou le dixième tour comment le reste de la journée va se passer. Je sens et je vois ce dont les autres voitures sont capables, et je n'en suis pas capable."

"Si je savais [quel est le problème], l'année se passerait mieux. Mais ce n'est pas trois ou quatre dixièmes – ce qui est déjà énorme. Je me souviens quand j'étais avec Max [Verstappen chez Red Bull], si j'étais trois ou quatre dixièmes derrière, je balançais des trucs dans ma salle [du motorhome]. Mais je suis à des secondes, et je me sens si loin derrière. C'est curieux."

Daniel Ricciardo, McLaren

Daniel Ricciardo (McLaren)

À Austin, il n'est arrivé que quatre fois qu'un tour de Ricciardo soit moins d'un dixième plus rapide ou plus lent que le précédent. Bien que la situation soit similaire pour Norris, l'octuple vainqueur en Grand Prix a déploré son manque de régularité : "Je sais ce que je n'arrive pas à faire, et cela se voit au niveau de la constance. Si je fais un tour en vert – avec mes meilleurs chronos personnels – le suivant est trois ou quatre dixièmes plus lents. Mon meilleur tour n'est pas compétitif, mais je n'arrive même pas à m'y tenir."

La saison 2021 avait déjà été compliquée : si l'on exclut le Grand Prix d'Italie, véritable arbre qui cache la forêt avec l'inattendue victoire d'un Ricciardo en grande forme devant Norris, ce dernier avait inscrit 142 unités lors des 21 autres courses contre 88 pour la recrue de l'écurie. Il y avait quand même eu un total de cinq arrivées dans le top 5 cette saison-là pour le pilote McLaren. En 2022, une seule, à Singapour.

"L'an dernier, c'était difficile, mais maintenant, quand j'y repense, je me dis : 'En fait, ce n'était pas si mal par rapport à cette année !'" a souri Ricciardo. "Je préfère en rire, car je ne veux pas vraiment pleurer. Je vais quand même faire ce que je peux lors des trois dernières courses, mais je suis à un stade où je ne vais pas espérer, penser ou attendre quoi que ce soit. Ces dernières courses vont être incroyables, je ferai ce que je peux, mais après une journée comme aujourd'hui, on se sent un peu impuissant."

Propos recueillis par Adam Cooper

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