La domination Mercedes place la F1 dans "une situation difficile"
Pour Eddie Jordan, la Formule 1 n'est pas dans une bonne situation, notamment sur le plan économique, en raison de la domination de Mercedes et de l'incapacité de la concurrence à rivaliser avec l'écurie allemande.
Mercedes a remporté au terme de la saison 2020 ses septièmes titres pilotes et constructeurs consécutifs. La marque allemande domine la Formule 1 depuis 2014 et l'entrée en vigueur de la réglementation sur les unités de puissance turbo hybrides. Il n'y a guère qu'en 2017 et 2018 que sa domination a été contestée par Ferrari, même si la Scuderia n'a jamais réussi à se maintenir dans la course jusqu'au bout en dépit de monoplaces aux performances similaires.
Sur le plan statistique, Mercedes domine la discipline d'une façon inédite et avec une intensité qui n'a rien à envier aux dominations McLaren dans les années 80-90, Williams dans les années 90, Ferrari dans les années 2000 et Red Bull au début des années 2010. La situation a en partie été à l'origine de la volonté de refonte réglementaire qui doit intervenir la saison prochaine, avec comme objectif de resserrer la hiérarchie et de favoriser les luttes en piste, et donc le spectacle.
Pour Eddie Jordan, ancien directeur de l'écurie du même nom et aujourd'hui consultant TV, la situation n'est pas saine pour le championnat alors que se profile la dernière année de la réglementation dans sa forme actuelle. "La discipline est dans une situation difficile parce que personne ne peut mettre la main sur Mercedes", a-t-il déclaré pour BBC Scotland.
"Ils font mieux les choses que n'importe qui. Racing Point a gagné l'an passé, c'était extraordinaire de la part de Sergio Pérez, et Max Verstappen a remporté la dernière course [avec Red Bull] mais ça ne doit pas laisser croire aux gens que [le championnat] sera plus ouvert."
"Mercedes a les meilleurs éléments et le meilleur moteur, alors comment ne pas gagner le championnat ? C'est un problème pour moi. Il est difficile de trouver les bons sponsors et vous ne pouvez pas rivaliser avec ça."
Sur le plan économique, l'entrée en vigueur cette année du Règlement Financier et du fameux plafond de dépenses doit limiter dans un premier temps les frais des écuries pour tenter de contenir les coûts avant la réglementation 2022 qui fera la part belle à plus de standardisation et moins de complexité technique.
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