La F1 réfute des craintes fondées sur des simulations datées pour 2026

Pat Symonds assure que les craintes évoquées par certaines écuries pour la réglementation 2026 n'ont déjà "plus cours", assurant que les simulations de la FIA sont plus avancées qu'au sein des équipes.

Max Verstappen, Red Bull Racing RB19, Alex Albon, Williams FW45, Kevin Magnussen, Haas VF-23

Les dirigeants de la Formule 1 se veulent rassurant et affirment que les préoccupations de certaines écuries au sujet de la réglementation 2026 s'appuient sur des données dépassées. Le sujet est devenu brûlant depuis une semaine, notamment en provenance de Red Bull, alors que la part égale entre thermique et électrique inquiète. Max Verstappen, lui, a expliqué avoir découvert des simulations loin de le convaincre.

Certaines écuries, au premier rang desquelles Red Bull, plaident pour une modification de la future réglementation moteur. D'autres, comme Ferrari, se montrent plus prudentes, sans être totalement fermées à d'éventuels ajustements s'ils s'avèrent nécessaires.

Directeur technique de la F1, Pat Symonds désamorce la question et fait le point sur les simulations en cours, menées avec l'appui d'AWS. Le Britannique précise que les dernières données récoltées montrent des progrès majeurs par rapport aux conclusions qu'ont pu tirer les écuries auparavant. Les travaux aérodynamiques de la Formule 1 sont menés par Jason Sommerville, directeur aéro au sein de la FIA.

"Les équipes dépensent une grande part de leur budget pour acheter des alarmes", ironise Pat Symonds auprès de Motorsport.com. "On a connu exactement la même chose en 2022, en disant que ça ne fonctionnerait pas. On est passés par-là avant et on sait ce que l'on fait. Selon moi, la monoplace 2026 ne représente pas un changement plus important que celle de 2022. Je dirais même qu'il y a un saut aérodynamique un peu moins important. Oui, il y a plus d'éléments actifs, mais il n'y a rien de magique dans l'aérodynamique active. Je suis plutôt confiant."

"Il y a des objectifs impressionnants au niveau de la traînée, mais Jason et son équipe sont là pour ça. Je pense qu'on peut y arriver. Les équipes tirent la sonnette d'alarme, elles parlent de Max qui a piloté dans le simulateur : il n'a pas piloté ça. Je le sais car nous avons des mois d'avance sur eux."

Certes, un accord a été trouvé il y a plusieurs mois déjà sur une répartition égale de la puissance entre thermique et électrique, mais depuis le travail a permis d'affiner les choses et de surmonter les obstacles. Le Britannique assure par exemple que le rétrogradage en ligne droite n'est absolument pas une préoccupation aujourd'hui.

"Il nous fallait une réglementation moteur et des chiffres sur la gestion de l'énergie", souligne Pat Symonds. "Elle était très brute, on savait que ça ne fonctionnerait pas et qu'il fallait la développer. Depuis, le chemin parcouru au cours des neuf derniers mois est une véritable transformation. Le profil de performance d'une monoplace 2026 simulé aujourd'hui ne semble pas très différent de celui de 2023. Tout ce qui concerne la vitesse maximale en milieu de ligne droite n'a plus cours aujourd'hui. Il faut garder en tête que ces voitures n'atteignent plus leur vitesse maximale en bout de ligne droite. Toute cette histoire de rétrograder en ligne droite n'est dont tout simplement pas vraie."

Propos recueillis par Jonathan Noble

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