Giuliano Alesi va courir en F3 et en Super GT au Japon
C'est au pays du Soleil-Levant que Giuliano Alesi va poursuivre sa carrière.
Après le test d'adieu que lui a offert la Scuderia au volant de la SF71H de 2018, Giuliano Alesi, membre de la Ferrari Driver Academy pendant cinq ans, se tourne vers de nouveaux horizons. Après deux saisons de Formule 2 où son meilleur résultat en course demeure une cinquième place, le Français de 21 ans est conscient que la Formule 1 est probablement inaccessible et va quitter le Vieux Continent.
Direction le Japon, dont Alesi a la nationalité grâce à sa mère Kumiko Goto. Alesi va participer au championnat de Super Formula Lights (ex-F3 Japon) avec l'écurie TOM'S et un moteur Toyota. Il va également courir en Super GT dans la catégorie GT300 avec le constructeur nippon, aux côtés de Sean Walkinshaw au sein du Toyota Team Thailand.
"Giuliano part lundi", déclare son père Jean Alesi à Motorsport.com. "Aucun problème, car il a un passeport japonais. C'est assez simple. Il a son premier test au Fuji Speedway en février avec la GT, ce seront ses premiers pas au Japon. Je suis très fier que TOM'S ait accepté Giuliano et l'ait accueilli dans sa famille. J'espère que mon fils pourra apporter les résultats et entamer une belle histoire avec eux."
Jean Alesi ne cache pas être désabusé par le paysage européen des formules de promotion, après avoir vendu sa Ferrari F40 pour financer la saison 2020 de son fils en F2. Saison où Giuliano, certes victime de quelques pépins techniques mais manquant globalement de performance, n'est entré dans les points que deux fois.
"Si l'on regarde notre partie du monde en Europe, rien n'est une méritocratie", déplore Jean auprès de plusieurs médias. "Il faut juste payer, payer et payer. Je trouve ça fou, c'est le seul sport au monde où il faut payer pour faire le spectacle. Je pense qu'au Japon, ça paraît bien plus juste."
Jean Alesi a en tout cas été enthousiasmé par les essais de son fils dans la SF71H, cadeau d'adieu de la Scuderia. Giuliano a rendu hommage à son père en arborant le numéro 28, le même que celui d'Alesi chez Ferrari lors de la saison 1991 de Formule 1.
"C'était une surprise pour moi, je n'arrive pas à croire qu'il soit entré dans les détails comme ça", se réjouit Jean Alesi. "Je crois que mes premiers essais étaient en novembre 1990 – le 15, me dit mon fan club. C'est donc incroyable de penser qu'il a piloté la voiture avec mon numéro 30 ans plus tard."
"C'était super de le voir dans une Ferrari – beaucoup d'émotions pour moi ! – mais il y a aussi un sentiment de responsabilité : il ne fallait pas faire d'erreur, vu qu'il était le premier à prendre la piste, que tout était très froid et que d'autres devaient piloter la voiture ensuite. Cela n'a pas été facile pour lui, mais tout s'est passé de manière fantastique, et j'étais content pour lui."
Et si Giuliano quitte bel et bien la Ferrari Driver Academy, Jean Alesi affirme que les deux parties vont continuer d'entretenir des liens étroits : "C'est la fin pour lui avec l'académie, oui, mais pas avec Ferrari – cela reste notre famille. Ferrari s'est montré très clair là-dessus."
Propos recueillis par Charles Bradley
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