Guide 2016 - Pour Red Bull, tout dépend (encore) de Renault

Ce n'est sans doute pas cette année que l'équipe de Milton Keynes renouera avec ses glorieuses campagnes passées, devant à nouveau composer avec un V6 Renault - "client" qui plus est.

Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB12

Photo de: XPB Images

L'écurie Red Bull Racing a davantage fait parler d'elle en 2015 pour ses critiques envers son motoriste, et sa recherche d'un nouveau fournisseur, que par ses résultats. Par son côté présomptueux, aussi. Elle sembla tellement certaine de trouver un accord avec Mercedes qui allait s'empresser de la sortir d'une si difficile et injuste situation, pensait-elle, qu'elle en remit une couche sur le Losange. Raté.

Malgré la surenchère de critiques dont ils ont fait l'objet, les hommes du constructeur français ont eu beau jeu de renouveler leur "partenariat" - via des moteurs désormais badgés TAG Heuer, une technique pas vraiment d'avant-garde... - et se sont au moins mis à l'abri des sarcasmes. Pan sur le museau, ou l'éternelle histoire de l'arroseur arrosé.

La vérité est que c'est bien du côté de Viry-Châtillon que venait le problème, même si Red Bull était parvenu à remporter trois victoires, signées Daniel Ricciardo, en 2014 avec la première version du V6 hybride maison. Des succès impossibles à rééditer l'an dernier, seul Ferrari se permettant d'aller chercher les Mercedes - et de les terrasser à son tour à trois reprises avec Sebastian Vettel, ancienne star de Red Bull dominée par l'Australien l'année précédente... Mais ceci est une autre histoire.

Malgré la mise en retrait de son créateur de génie, Adrian Newey, Red Bull est toujours en mesure de concevoir un bon châssis. Et les tests de Barcelone ont eu tendance à démontrer que celui de la nouvelle RB12 ne dérogerait pas à la tradition.

Ricciardo pense se battre avec Williams pour la troisième place des constructeurs, même si son patron, Christian Horner, craint plutôt de voir la petite sœur Toro Rosso devancer Red Bull avec son unité de puissance Ferrari millésime 2015 - au moins dans la première moitié de la saison - comme les essais de Barcelone ont en effet pu le laisser présager.

Red Bull Racing RB12

C'est dans la seconde partie du Championnat, en effet, que sont attendus et annoncés de réels progrès de la part de Renault. Ironie, c'est bien du constructeur français - qui a donc finalement permis à l'équipe première du magnat des boissons énergisantes, Dietrich Mateschitz, de disposer d'un moteur pour cette année au moins - que dépendent aussi une grande part des résultats de celle-ci en 2016.

Difficile de savoir si cela lui suffira pour, au moins, ne pas tomber plus loin que la quatrième place du Championnat qu'on l'imagine mal améliorer de toute façon. Nul doute que non loin derrière elle, Force India se verrait bien prendre la roue de Williams, l'autre écurie cliente de Mercedes, pour gagner encore un rang dans la hiérarchie par rapport à 2015. Il n'est pas interdit de rêver.

Daniel Ricciardo a retrouvé de l'énergie à partir du GP de Hongrie l'année dernière, avec l'arrivée d'évolutions qui ont permis à la RB11 de retrouver une meilleure compétitivité. S'il a finalement été devancé par son équipier Daniil Kvyat au Championnat, de trois petits points seulement il est vrai, il l'a dû à davantage de malchance que le Russe et jamais ce dernier, arrivé en début de saison pour succéder à Vettel, n'a semblé être en mesure de menacer son leadership dans l'écurie.

Il n'en reste pas moins que Kvyat, après un début d'exercice assez catastrophique et les doutes que cela a suscité sur la pérennité de sa présence dans l'équipe, s'est assez remarquablement repris. Il lui faudra cependant se montrer moins irrégulier dans ses performances s'il veut conserver en 2017 son volant, sur lequel ceux qui lui ont succédé chez Toro Rosso en 2015 lorgnent forcément déjà.

En parlant de 2017, difficile, enfin, de savoir à quel point la campagne 2016 de Red Bull sera perturbée par la recherche - encore - d'un nouveau groupe propulseur. Car même si le V6 Renault faisait un grand bond en avant d'ici l'année prochaine, le Taureau Rouge a de toute façon perdu son statut d'équipe officielle du Losange pour se retrouver dans une situation de simple cliente qui ne pourra sans doute correspondre à ses envies de reconquête au fil des prochaines années.

POINTS FORTS POINTS FAIBLES

Un châssis apparemment réussi

Moteur "client" et un peu à la traîne

Une bonne culture de la victoire

Pilotes, surtout Kvyat, sous pression

Deux pilotes grandement motivés

Concurrence interne de Toro Rosso

 

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