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La grande braderie des espaces publicitaires en F1

Comme Lotus, Williams a récemment "downsizé" son offre de sponsoring en offrant plus de visibilité à certains partenaires.

Felipe Nasr, Williams FW36

Photo de: XPB Images

Une philosophie bien lointaine de celle, récente, qui consistait plutôt à tenter de négocier des montants plus importants pour une exposition massive, habituellement facturée au prix fort.

 

De la place partout, et de la fidélisation de partenaires

Mais contexte économique et difficultés à trouver de nouveaux partenaires font qu’il est également judicieux d’entretenir ceux déjà présents en leur accordant un traitement de faveur pour des montants qui n’achètent habituellement pas une telle mise en valeur. En d’autres mot, le hard-discount touche aussi les accords commerciaux en F1!

Depuis le début de la saison 2014, Lotus et McLaren disposent d’un espace de choix sur les pontons de leurs monoplaces, en l’absence de sponsor-titre. C’est donc course après course qu’évoluent les deals, mettant tour-à-tour les différents sponsors présents en avant sur cet espace particulièrement stratégique. Une visibilité ‘à la course’ pour des partenaires pourtant déjà présents au sein du team (Esso, Asos, SAP, Gulf Air, Mobil 1 chez McLaren ; Rexona, EMC² chez Lotus) mais désormais chouchoutés. Et surtout, une façon de procéder n’ayant rien à voir avec celle de Brawn GP, en 2009, qui facturait au prix fort une exposition sur ses pontons à la course, selon la loi du plus offrant.

Williams cède son espace à moitié prix

La raison est également que d’autres teams "cassent les prix" avec leurs offres de sponsoring titre. Le dernier exemple est le retentissant deal de Williams avec Martini, qui fut présenté comme un évènement majeur en début de saison. Certes, le retour d’une livrée emblématique dans le monde de la course enthousiasme de nombreux fans, mais l’acquisition d’un tel statut chez Williams par Martini démontre avant tout la difficulté à signer des deals plus importants : Martini paie en effet moins pour s’afficher de la sorte chez Williams que ne paie Johnny Walker pour une visibilité bien moindre chez McLaren.

Williams ne toucherait en effet que 15 millions de dollars de son accord Martini sur l’année 2014. Une position de sponsor titre, chez les top-teams, évolue aux alentours des 40 millions par saison. Pour ses 15 millions, Martini dispose néanmoins d’une livrée totale, d’une redénomination du team Williams et de nombreux avantages RP en termes de mise à disposition des pilotes pour des opérations spéciales.

Opération séduction vis-à-vis des gros portefeuilles

Une position très délicate à gérer pour d’autres équipes plus chères, ne pouvant se permettre d’offrir de telles conditions pour hameçonner des sponsors. Car de son côté, par exemple, McLaren reçoit 20 millions de dollars chaque année de la part de Johnny Walker, qui ne dispose que d’un espace minime en comparaison de que qu’offre Williams à Martini.

L’accord de Martini avec Williams est également à mettre en confrontation directe avec celui de 13 millions de Banco do Brasil fait avec cette même équipe. Une exposition bien moindre pour le groupe bancaire brésilien, dont les logos sont presque invisibles sur la FW36. Mais l’entente concerne essentiellement la facilité d’introduction future de Felipe Nasr, et l’association indirecte à l’image de Felipe Massa.

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