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Les Grands Prix maudits : Senna et la France

Si Alain Prost n'a jamais eu de réussite en Hongrie, les Grands Prix de France et du Brésil lui ont souri bien plus souvent

Si Alain Prost n'a jamais eu de réussite en Hongrie, les Grands Prix de France et du Brésil lui ont souri bien plus souvent. Le Professeur a en effet remporté ces deux courses six fois chacune. Deux épreuves qui, assez ironiquement, ont été la bête noire de son rival N°1, Ayrton Senna. Si le Brésilien a eu le privilège de remporter après tant de déboires son Grand Prix à domicile deux fois, il ne fut jamais prophète sur le terrain de Prost, que ce soit à Dijon, sur le Paul Ricard, ou à Magny-Cours.

Sa première visite dans l'Hexagone se déroula en 1984 à Dijon, sur la nouvelle Toleman TG184 caractérisée par son double aileron arrière. Hélas, son turbo cassa avant de pouvoir prétendre au Top 6. Transféré chez Lotus l'année suivante, Senna découvrit le Paul Ricard, mais malgré une première ligne encourageante, il dut renoncer une fois de plus après que son moteur ait serré, ce qui le propulsa dans les barrières, sans mal heureusement.

Douze mois après, sur une piste modifiée suite au décès de son ex-équipier Elio De Angelis en essais privés, Senna décrocha enfin la pole. Mais il ne couvrit que trois tours en course avant d'échouer dans le mur de pneus une fois de plus, glissant sur l'huile crachée par la Minardi d'Andrea De Cesaris. Sa série noire prit fin en 1987, mais avec une décevante quatrième place, loin des Williams, dominatrices cette saison-ci.

Son passage chez McLaren ne changea pas la donne. Non seulement la victoire lui échappera encore, mais la pole également, ce qui assez parlant quand on connaît le talent de Magic dans cet exercice. En 1988 comme en 1989, c'est Prost qui le prendra à son propre jeu. Senna aura beau lutter la première année, des soucis de boîte de vitesses l'empêcheront de se défendre face à son équipier et il devra se contenter de la deuxième place. Un plaisir dont il ne pourra même pas se satisfaire l'année suivante puisque son différentiel le lâchera 300 mètres après le départ !

Il retrouva le podium en 1990 mais un changement de pneumatiques prolongé l'empêcha de se mêler à la lutte improbable entre la March Leyton House d'Ivan Capelli et la Ferrari de Prost. Il dut se contenter de la plus petite marche, et il en fut de même en 1991, cette fois à Magny-Cours, faute d'une Mclaren suffisamment performante ce jour-là. Néanmoins ces places d'honneurs lui auront servi à décrocher le titre mondial durant ces deux saisons.

Il ne pourra en dire autant en 1992, qui fut une course aussi brève qu'en 1989 : un certain Michael Schumacher le percuta à l'épingle d'Adelaide, et le jeune Allemand en fut quitte pour un sévère remontage de bretelles par le Brésilien durant l'interruption de la course après une averse... C'est ce même Schumacher qui priva Senna d'un podium pour son 150

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Grand Prix et sa dernière apparition en France en 1993. Le Brésilien glanera les trois points de la quatrième place, ce qui sera insuffisant pour chiper le titre à son cher rival qu'était Alain Prost. La suite est connue...

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