Mercedes explique sa perte de vitesse récente
Avec trois Grands Prix sans victoire avant la Russie, Mercedes avait égalé sa pire série depuis 2013… mais ce n'est pas un hasard.
Valtteri Bottas, Mercedes AMG W10
Steve Etherington / Motorsport Images
En effet, du côté de la structure de Brackley, le rythme des nouveautés s'est fortement ralenti alors que la priorité est désormais clairement donnée au développement de la monoplace 2020. Cela explique en partie l'évolution du rapport de force avec Ferrari, qui a signé quatre pole positions et trois victoires en quatre Grands Prix depuis la trêve estivale. Sur cette période, Mercedes accuse un retard moyen de 0"349 dans l'exercice du tour lancé, et les Flèches d'Argent ne se sont imposées à Sotchi qu'avec le coup de pouce d'une voiture de sécurité virtuelle déclenchée par… la panne de la Ferrari de Sebastian Vettel.
Lorsqu'il lui est demandé si les résultats récents sont dus aux progrès de Ferrari ou au manque de performance de Mercedes, Wolff confirme : "Je pense que la vérité est quelque part entre les deux. Je pense que [Ferrari] a fait et continue de faire de grands pas en avant quant à la performance en ligne droite, et ils avaient une bonne voiture à Singapour, une très bonne à Sotchi. Dans ces circonstances, on établit la référence, et c'est ce qu'ils ont fait lors des deux derniers week-ends."
"En même temps, cela fait longtemps que nous n'avons pas apporté d'évolutions sur la voiture, et nous n'avons probablement pas géré les choses de manière optimale. Mais nous n'avons pas eu de chance non plus quant aux décisions stratégiques que nous avons prises ; sur les dernières courses, il y en a que nous aurions pu gagner, et ça n'a pas été le cas. Mais la malchance s'est transformée en chance [à Sotchi]."
Le manque récent de nouvelles pièces n'est pas un hasard. "Il faut gérer les ressources de la bonne manière, en pensant également à l'an prochain. C'est quelque chose que nous analysons très attentivement. Il y aura une petite évolution à Suzuka, que nous sommes intéressés d'explorer. Mais pas les grands progrès que nous avons faits quand nous faisions de gros efforts jusqu'à la trêve estivale." Et lorsqu'il lui est demandé si l'exploration susmentionnée concerne 2020, Wolff indique : "Comme la réglementation reste similaire, cela fait partie de la même réflexion."
Le déficit de Mercedes en ligne droite était évident dans les longues pleines charges de Sotchi, notamment caractérisé par la traînée qu'engendre naturellement la W10, mais ce n'est qu'un facteur mineur d'après l'Autrichien.
"C'est quelque chose que nous étudions, mais il faut le mettre en perspective. Entre une voiture qui a de la traînée et une voiture qui n'en a pas, soit probablement les deux extrêmes que l'on voit en piste, sur l'ensemble de la grille, il y a deux dixièmes de différence. C'est ce que l'on peut extraire en mettant beaucoup de pièces sur la voiture par rapport à une monoplace profilée. Cela n'a donc pas un grand effet. Il y en a un, mais ce n'est pas l'effet principal", conclut Wolff.
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