Quand Ferrari provoquait la colère de Ford avec sa nouvelle F1
Il y a 5 ans, Ferrari faisait les frais d’une approximation de son département stratégique au moment du lancement de sa nouvelle F1, initialement baptisée F150.
Photo de: Ferrari Media Center
Le nom F150 avait été choisi pour célébrer le 150ème anniversaire de l’unification de l’Italie. Seulement voilà, le géant américain Ford vit alors en cette dénomination un problème direct pour le branding de l’un de ses best-sellers : le populaire Ford F-150, un pick-up on ne peut plus emblématique, solidement ancré dans la culture nord-américaine.
Véritablement frustré par le choix de Ferrari ou non, l’Ovale Bleu avait ainsi fait savoir dans un communiqué de presse qu’il estimait que la F150 avait été nommée ainsi par Ferrari "dans le but de capitaliser à son son profit sur la popularité substantielle de la marque déposée F-150". Ford sollicitait ainsi non seulement un changement immédiat du nom de la nouvelle monoplace 2011, mais menaçait de demander par ailleurs des dommages et intérêts devant la Justice.
PHOTOS : La présentation de la Ferrari F150
Ferrari ne pouvait bien entendu ignorer l’existence du nom F-150, du fait de la présence dans le Top10 des ventes américaines du modèle depuis des années.
Après ce tollé médiatique, Ferrari changea ainsi prestement le nom de sa nouvelle F1, choisissant F150th Italia comme nom de code, tout en continuant à faire connaître publiquement son incompréhension d’une telle situation et tentant de jouer la carte de l’ironie.
"Au sujet du nom de notre nouvelle Formule 1 Ferrari, Maranello souhaite pointer le fait qu’une lettre avait été adressée en réponse à Ford, soulignant le fait que la désignation F150 n’a jamais été utilisée comme une dénomination commerciale pour un produit disponible (sur le marché). Il n’y aura pas non plus de production de monoplaces !".
L’argument que retiendront quoi qu’il en soit de nombreux tifosi est qu’il est effectivement difficile de confondre une F1 dernière génération et un pick-up américain, ou que le groupe Fiat ait pu être tenté d’utiliser la popularité du nom F-150 par assimilation. Mais le monde des marques déposées est un business impartial que beaucoup prennent logiquement au premier degré absolu, et Ferrari n'a ainsi pas poussé la polémique plus loin, se concentrant sur sa difficile saison, bouclée seulement au troisième rang mondial avec une unique victoire pour Fernando Alonso.
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