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Formule 1 GP de Bahreïn

Red Bull admet sa faute pour l'undercut manqué de Verstappen

Red Bull endosse la responsabilité de l'opportunité manquée par Max Verstappen, pour qui l'undercut a échoué à deux reprises.

Max Verstappen, Red Bull Racing RB18

"Ça fait deux fois que j'y vais doucement dans le tour de sortie et que j'aurais pu être devant facilement ! Je ne vais jamais refaire ça, jamais !" Max Verstappen n'a pas caché sa colère à la radio lors d'un Grand Prix de Bahreïn où, par deux fois, il s'est retrouvé juste derrière le leader Charles Leclerc en changeant de pneus un tour plus tôt, ne parvenant pas à s'emparer durablement de la tête de la course. Le pilote Red Bull a de nouveau exprimé le fond de sa pensée au micro de Sky Sports F1 après la course : "Je n'ai pas pu attaquer dans mon tour de sortie. À deux reprises, j'aurais pu être devant."

Il s'avère que c'est son écurie qui a demandé à Verstappen de préserver ses pneus dans le premier tour de chaque relais, alors que la mise en température était difficile et qu'une dégradation prématurée risquait de s'avérer coûteuse par la suite.

"On a dit à Max de se retenir dans ses tours de sortie", confirme Helmut Marko, conseiller sportif de Red Bull. "S'il avait roulé à un rythme normal, il aurait été devant Leclerc. Et quand on est devant, c'est une tout autre histoire. Mais notre dégradation pneumatique était incroyablement plus élevée que celle de Ferrari, et la puissance du moteur Ferrari était très impressionnante par ailleurs. Mais quand même, si Max avait été devant Leclerc, ça aurait peut-être été une autre histoire."

Ainsi, lorsqu'il lui est demandé si cette erreur tactique a été commise par Red Bull ou par Verstappen, Marko répond : "Cela relevait uniquement de notre stratégie. C'est donc notre erreur, pas celle de Max."

Charles Leclerc, Ferrari F1-75, Max Verstappen, Red Bull Racing RB18

Charles Leclerc (Ferrari) ressort des stands devant Max Verstappen (Red Bull) après son arrêt

Verstappen a tourné en 1'57"409 puis 1'57"239 dans ses deux premiers tours de sortie, à comparer aux 1'57"660 et 1'56"325 de Leclerc, ou encore 1'58"858 et 1'57"056 pour Sergio Pérez, ainsi que 1'58"327 et 1'57"101 à l'actif de Carlos Sainz. Si l'on exclut le temps passé dans la pitlane et donc le biais que représentent les arrêts au stand, Verstappen a tourné un dixième plus vite que Leclerc et plus d'une seconde plus vite que Pérez et Sainz après le premier changement de pneus, tandis qu'il était un dixième moins véloce que Leclerc mais une demi-seconde et sept dixièmes plus rapide que Sainz et Pérez respectivement à la suite du second arrêt.

En d'autres termes, tous les pilotes géraient leurs pneus, mais Verstappen est néanmoins convaincu qu'en allant plus vite, il pouvait faire la différence. "Le problème est que c'est toujours un compromis : ce que l'on demande au pneu en début de relais, on le perd plus tard dans le relais", nuance Christian Horner, directeur d'équipe. "Je crois que nous avons sous-estimé l'undercut, mais Ferrari avait un rythme suffisant aujourd'hui pour nous dépasser si nous avions pris la tête. Nous n'avions simplement pas ce rythme aujourd'hui." Bien sûr, Verstappen a de toute façon été contraint à l'abandon par un problème de pompe à carburant à trois tours de l'arrivée.

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