Red Bull ne voulait pas porter le deuil de Mateschitz à Austin

Christian Horner a expliqué l'absence de brassards noirs et de toute forme de retenue chez Red Bull à Austin, en dépit du décès de Dietrich Mateschitz, qui a touché l'écurie.

Max Verstappen, Red Bull Racing, fête sa victoire avec son équipe

Photo de: Steven Tee / Motorsport Images

En deux semaines et deux Grands Prix consécutifs, Max Verstappen s'est assuré un deuxième titre mondial et Red Bull Racing a renoué avec la couronne chez les constructeurs. Neuf ans après son dernier sacre dans ce championnat très important pour les équipes, l'écurie de Milton Keynes a d'ores et déjà parachevé une saison où sa domination s'est exercée de plus en plus fortement. Il a pourtant fallu le faire dans des circonstances difficiles à Austin, au cours d'un Grand Prix des États-Unis marqué par l'annonce du décès de Dietrich Mateschitz. Malade depuis plusieurs semaines, le cofondateur de Red Bull et grand instigateur de l'histoire de la marque en Formule 1 n'aura pas connu ce retour au sommet, mais il était dans l'esprit de tous les membres de l'équipe dimanche, à Austin.

La manière dont Red Bull a abordé ce Grand Prix a peut-être interpellé certains observateurs car en dépit de l'émotion forte, le choix a été fait d'adopter une attitude positive plutôt que de donner le sentiment de porter le deuil. La mémoire de Dietrich Mateschitz a évidemment été honorée sur la grille avant le départ, et son nom est revenu dans toutes les réactions autour de l'événement, mais Christian Horner et ses troupes tenaient à lui rendre hommage en ne cédant surtout pas à la morosité.

"Ce week-end a été très émouvant", confie le directeur de Red Bull, interrogé par Motorsport.com. "Quand on a appris [samedi] la nouvelle du décès de Dietrich, toute l'équipe a été très émue, parce que c'était un géant, et il a tant fait, non seulement pour Red Bull Racing mais aussi pour la Formule 1. On était déterminés à lui rendre hommage d'une manière qui le rendrait fier. Il n'y a donc pas eu de brassards noirs, pas de minute de silence, mais une célébration de celui qu'il était. Et la meilleure manière de le faire, naturellement, passait par la performance en piste."

"Ainsi, après huit longues années, on n'a jamais cessé d'y croire, on n'a jamais cessé de se relever, et on n'a jamais perdu de vue nos objectifs, qui étaient de revenir au sommet dans les deux championnats. On l'a fait, et ça témoigne du travail acharné de tout notre personnel, de la contribution de nos partenaires, de nos fournisseurs. Et c'est tout simplement ce qu'il [Dietrich Mateschitz] incarnait qui traverse tout Red Bull, et qui nous a permis d'accomplir ce que beaucoup de gens auraient pensé impossible."

Ni brassard noir sur les combinaisons, ni signe de deuil sur la RB18 à Austin.

Ni brassard noir sur les combinaisons, ni signe de deuil sur la RB18 à Austin.

Alors qu'il reste trois Grands Prix, Red Bull a déjà tout raflé en 2022, un an après le premier titre mondial de Max Verstappen, en négociant à merveille le tournant de la nouvelle réglementation. Après avoir également souffert en tout début de saison, que ce soit en fiabilité ou en performance face à Ferrari. Comment l'écurie autrichienne a-t-elle finalement pris l'ascendant ? "Je pense que c'est la manière dont l'équipe a travaillé pour être très collective", répond Christian Horner. "La façon dont ils se sont tous soutenus les uns les autres sur le plan opérationnel, au niveau du développement, au circuit, et dans toute l'entreprise. Il faut que chaque département joue son rôle pour remporter un titre mondial des constructeurs, et c'est exactement ce que l'on a fait."

"On est arrivés très tard avec cette voiture", conclut le Britannique. "Elle était lourde au début de l'année, on a réussi à lui faire perdre un peu de poids. Et avec ça, on a réussi à atteindre un équilibre qui aide. Et je crois que l'équipe a fait un travail incroyable cette année, dans des circonstances très difficiles."

Propos recueillis par Adam Cooper

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