Renault lorgnerait sur un partenariat avec Williams
En quête d'une nouvelle écurie cliente pour compenser la fin du partenariat avec McLaren, Renault n'aurait désormais plus que Williams comme cible envisageable.

Sans équipe cliente pour la saison 2021, Renault cherche une nouvelle structure avec laquelle collaborer à l'avenir. La cible potentielle que constituait Alfa Romeo Sauber n'est plus d'actualité, l'équipe suisse étant en passe de prolonger son entente avec Ferrari, et c'est désormais du côté de Grove que se tournerait le constructeur français. Ce que Renault cherche à faire est de disposer à ses côtés d'une équipe partenaire qui exploiterait ses moteurs mais qui serait également susceptible d'accueillir des pilotes de son programme junior. L'opération ne serait toutefois pas une mince affaire, compte tenu des liens solides entre Williams et Mercedes.
Ces dernières semaines, un accord de principe aurait été trouvé entre Sauber et Ferrari pour que le vaste partenariat déjà en place perdure. Rien n'a été annoncé officiellement, mais cette perspective est pour beaucoup considérée comme acquise. Reste à déterminer dans ce dossier la continuité ou non de l'implication d'Alfa Romeo, qui donne son nom à l'écurie dirigée par Frédéric Vasseur.
C'est donc une porte qui s'est refermée pour Renault, qui est à un tournant de son engagement en Formule 1 alors que l'écurie d'usine a été rebaptisée Alpine à partir de cette saison. Le moteur conçu à Viry-Châtillon équipait l'an dernier McLaren, mais l'écurie de Woking l'a désormais délaissé pour renouer des liens avec Mercedes. Or le Losange souhaite rentabiliser son bloc en disposant d'une autre équipe que la sienne dans son giron.
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L'enjeu n'est pas seulement technique et commercial, il est aussi politique. La recherche d'une véritable écurie partenaire lui permettrait ainsi de peser davantage lors des discussions importantes au sein du paddock, tout en ouvrant des alternatives pour offrir un avenir à des jeunes pilotes qui, aujourd'hui, n'en ont pas chez Alpine derrière Fernando Alonso et Esteban Ocon. On pense naturellement à Christian Lundgaard, Guanyu Zhou ou encore Oscar Piastri.
Le contexte actuel ne semble mener qu'à une seule possibilité pour Renault, et il s'agirait de Williams. L'écurie britannique paraît aujourd'hui être la seule à évaluer la possibilité de changer de motoriste, Red Bull faisant tout pour concrétiser la reprise du projet Honda. Les dernières rumeurs avancent même qu'un premier contact entre les deux parties a déjà été établi. Cependant, il y aurait au moins deux obstacles majeurs à surmonter.
Le premier est le temps, car les monoplaces pour la saison 2022 sont déjà en phase de conception et il est crucial pour les ingénieurs de connaître les dimensions de l'unité de puissance à intégrer afin d'optimiser le package. Le deuxième n'est autre que les relations entre Williams et Mercedes, qui viennent tout juste de prendre une nouvelle direction avec l'annonce, début janvier, de la fourniture d'éléments techniques tels que la boîte de vitesses par le constructeur allemand.
Le contexte n'a rien de simple et le défi serait de taille pour pouvoir boucler une telle opération entre Williams et Renault avec prise d'effet dès 2022. Il s'agit toutefois d'une question à trancher le plus rapidement possible pour le Losange, car Luca de Meo, PDG du Groupe Renault, aurait fixé parmi les priorités celle de s'assurer des liens avec une écurie cliente.

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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Équipes | Williams , Alpine |
Auteur | Basile Davoine |
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