Ricciardo - Châssis et moteur devront progresser en 2017

Assuré de rester le troisième homme de la saison 2016, comme il le fut déjà il y a deux ans derrière le duo des pilotes Mercedes, Daniel Ricciardo n'en demeure pas moins ambitieux pour l'ultime rendez-vous de la saison à Abu Dhabi. Dans une saison qui l'a vu décrocher une pole position (à Monaco) et une victoire (en Malaisie), l'Australien se verrait bien glaner un autre succès en jouant malgré lui un rôle d'arbitre entre Nico Rosberg et Lewis Hamilton.

Progresser dans tous les compartiments

La montée en puissance de Red Bull Racing tout au long de la saison, la deuxième place du championnat constructeurs ravie à Ferrari et la capacité à être la seule écurie capable de glaner une victoire quand Mercedes a rencontré des ennuis font du team de Milton Keynes un concurrent déjà désigné par tous pour disputer le titre à la firme à l'étoile l'année prochaine.

Cependant, les incertitudes sont encore nombreuses tandis que le Règlement Technique 2017 fera place à de grosses nouveautés. Pour Ricciardo, il est clair que la future RB13 devra présenter des évolutions majeures aussi bien du côté châssis que de l'unité de puissance fournie par Renault.

"Honnêtement, je pense que c'est du 50-50", estime-t-il. "Je pense vraiment que notre châssis s'est amélioré depuis l'année dernière. Je pense qu'il est meilleur dans les virages à basse vitesse. C'était un peu un point faible en 2015. Les évolutions moteur que nous avons eues ont fonctionné également."

"Je crois que nous avons franchi un cap au Canada. L'année dernière, ils [Renault] disaient que nous allions avoir X quantité de chevaux, mais nous ne les avons jamais eus. Cette année, ils l'ont dit, c'était vrai et ça a fonctionné."

Un meilleur entraînement physique

Réussir la conception de la nouvelle monoplace dépend uniquement du travail fourni par l'équipe, tandis que sur le plan physique, Ricciardo entend bien profiter d'un calendrier hivernal plus avantageux pour revenir affûté à la fin du mois de février. D'autant plus qu'on prédit aux pilotes des monoplaces physiquement plus éprouvantes.

"Dans un sens, c'est plutôt bien que les essais soient tard", explique-t-il. "Cela nous donne une bonne occasion de nous préparer physiquement. Avec une si longue saison, beaucoup de courses dans l'année, on n'a pas beaucoup de temps pour s'entraîner autant qu'on l'aimerait physiquement. On a un jour par-ci par-là. On n'a pas vraiment une semaine d'entraînement, c'est très rare. Je suis enthousiaste d'avoir près de deux mois d'entraînement réel en dehors de la voiture avant les essais. Je crois que cette période ininterrompue sera bonne. Je suis sûr qu'après les fêtes de fin d'année, je serai prêt à redémarrer."

"Pour moi, ce sera plus amusant car nous faisons un peu plus d'entraînement physique. J'aime ça. Cette année, et ces dernières années, on s'entraînait pour rester au bon poids, avec beaucoup d'endurance mais pas de haute intensité pour mettre les muscles à contribution. D'une certaine manière, l'entraînement que nous faisions était un peu ennuyant, et je crois que maintenant nous pouvons pousser davantage. Ce sera difficile mais plus gratifiant."