Formule 1 Essais de Bahreïn

Steiner : "Certains devraient réfléchir avant de parler d'équité"

Günther Steiner n'a pas apprécié le veto de certaines écuries alors que Haas voulait rouler dimanche matin à Bahreïn pour rattraper son retard.

Mick Schumacher, Haas VF-22

Victime d'un problème logistique indépendant de sa volonté en début de semaine à l'aéroport d'Istanbul, l'écurie Haas a perdu une matinée de roulage à Bahreïn. Ce n'est que jeudi après-midi que la VF-22 a pu prendre la piste pour la première fois sur le circuit de Sakhir, aux mains de Pietro Fittipaldi, avant que les titulaires Mick Schumacher et Kevin Magnussen ne prennent le relais ce vendredi.

Devant cette situation, Haas a demandé l'autorisation de rouler quatre heures dimanche matin pour rattraper le temps perdu. Une option qui a ensuite été écartée devant le refus de certaines écuries. Au lieu de ça, l'écurie américaine peut rattraper les quatre heures en roulant plus longtemps vendredi soir et samedi soir, et en commençant également une heure plus tôt la dernière journée. Il n'empêche que Günther Steiner est mécontent du refus qui a été opposé à son écurie.

"Nous n'avons jamais demandé à avoir une séance nocturne ou quoi que ce soit comme ça, nous avons juste demandé si nous pouvions rattraper dimanche matin la matinée de jeudi que nous avons perdue", explique le directeur de l'écurie. "Je pense que ça aurait été une solution plus juste et meilleure pour tout le monde. Maintenant, certains se plaignent que nous puissions rouler de nuit et que d'autres ne puissent pas, parce que le Grand Prix [de Bahreïn] est de nuit. Nous nous en sortirons, comme toujours. Je ne suis pas là pour pleurer. Mais je pense que certains devraient réfléchir avant de parler d'équité."

Chez McLaren, le directeur Andreas Seidl a pour sa part estimé que la solution proposée à Haas, et dont l'écurie de Woking serait à l'origine, était "absolument équitable" alors qu'un roulage dimanche matin aurait créé un précédent pour l'avenir. "Nous avons soutenu le fait d'aider Haas, de leur rendre ces heures qu'ils ont perdues", précise Andreas Seidl. "C'est une solution équitable. Il est important, dans ces situations, de faire preuve de bon sens et de trouver des solutions qui peuvent être appliquées de manière cohérente dans d'autres cas si des choses similaires venaient à se produire."

Le Règlement Sportif de la Formule 1 ne permet pas de faire durer les essais hivernaux plus de trois jours consécutifs, même dans le cas où une équipe roulerait seule. C'est ce point qui a suscité la crispation de certaines écuries, celles-ci craignant d'ouvrir la boîte de pandore.

Andreas Seidl considère qu'il aurait été "déraisonnable" d'accorder une journée supplémentaire à Haas. "Nous avons des essais très limités, nous n'avons que six jours [au total]", rappelle-t-il. "Si l'on accorde une journée de plus d'essais, il y aussi une autre nuit pour travailler sur la voiture et sur les données, et ça procure un avantage. C'est le compromis auquel nous avons abouti, qui a été soutenu par toutes les équipes. Je pense que c'est plus qu'équitable."

Günther Steiner, lui, appuie sur d'autres éléments et notamment sur l'état de fatigue de ses troupes dans cette situation. "Certains ont travaillé 30 heures pour que nous soyons prêts à prendre la piste au moins hier après-midi", souligne-t-il. "Maintenant, ils ont des plages horaires de travail plus longues parce que si l'on fait 11 heures d'essais par jour, c'est différent au moment de préparer la voiture. Et puis samedi soir, avec deux heures de plus, ça fait deux heures de moins pour préparer les pièces à renvoyer au Royaume-Uni."

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