Vasseur va rencontrer Todt pour évoquer Ferrari

Frédéric Vasseur va s'entretenir avec Jean Todt afin d'évoquer la situation à la Scuderia Ferrari, bien qu'un retour de l'ancien président de la FIA à Maranello soit exclu.

Frédéric Vasseur, Ferrari

À Maranello, Jean Todt n'est pas n'importe qui. Pendant sa quinzaine d'années à la tête de la Scuderia Ferrari de 1993 à 2007, cette dernière est sortie de sa période compliquée, sans titre mondial des pilotes depuis 1979 et sans victoire depuis 1990. Sous la houlette de Todt, elle a remporté 98 Grands Prix – 40% des épreuves disputées dans ce laps de temps – ainsi que sept titres des constructeurs et six des pilotes.

Quinze ans plus tard, c'est au tour de son compatriote Frédéric Vasseur de faire face à un chantier majeur au sein de l'écurie transalpine. Le Français va tenter de réussir là où ses quatre prédécesseurs italiens ont échoué en menant la Scuderia vers le titre mondial, après une campagne 2022 où son potentiel a été gâché par des problèmes de fiabilité, des erreurs stratégiques et quelques fautes de pilotage.

"Je pense qu'on ne peut pas comparer avec ce qui s'est passé il y a 20 ans ou un peu plus", nuance Vasseur. "Aujourd'hui, la F1 change, elle change en continu, de par la structure et la taille de l'écurie, la réglementation avec le plafond budgétaire. Bien sûr, j'ai discuté avec Jean, car il est resté proche du monde de la F1. Nous avons échangé par WhatsApp il y a quelques semaines, et je vais bientôt le rencontrer. Tous les conseils sont bienvenus, c'est sûr, mais je pense qu'il est assez difficile à ce jour de comparer la situation de 2022 à celle de 1994 ou 1995."

Jean Todt, directeur de Ferrari

Jean Todt en 1997

Todt connaît bien Vasseur : ce dernier s'est associé au fils de Jean, Nicolas Todt, pour transformer son écurie ASM F3 en ART Grand Prix à la création du GP2 en 2005. La structure de Villeneuve-la-Guyard connaît depuis lors un grand succès en formules de promotion.

Cependant, lorsqu'il est suggéré que Jean Todt puisse devenir consultant de la Scuderia, ayant quitté son poste de président de la FIA il y a un an, Vasseur réfute : "Je connais Jean depuis plus de 20 ans, il n'a jamais été loin de moi dans ma vie professionnelle. Et je pense que cela a du sens de discuter avec lui, mais qu'il soit consultant n'est pas la question. Je considère Jean comme un proche, et rien d'autre."

Amitié mais rivalité avec Toto Wolff

L'une des principales rivales de la Scuderia Ferrari cette saison sera l'écurie Mercedes, dont le directeur d'équipe n'est autre que Toto Wolff, qui entretient des liens d'amitié avec Frédéric Vasseur depuis 2002. Leur relation pourrait-elle souffrir du nouveau rôle de Vasseur ? A-t-il évoqué son nouveau défi auprès de Wolff ?

"Non, on ne se parle plus !" s'esclaffe Vasseur, avant de retrouver son sérieux : "Je sais que nous allons nous battre en piste, nous allons nous battre avec les commissaires, nous allons nous battre à la FIA, nous allons nous battre pour les Accords Concorde. C'est la vie. Mais en fin de compte, plus généralement, je trouve que c'est aussi un avantage d'avoir une très bonne collaboration entre les écuries. Quand l'intérêt commun des écuries ou de la F1 sera d'avoir des discussions et de trouver un accord, je pense qu'avoir une bonne relation sera un immense avantage. Mais comme vous le savez, j'ai aussi une bonne relation avec quelques-uns de mes autres homologues. Je pense que c'est toujours bien. Mais il faut avoir l'intelligence de faire la part des choses, et je peux vous assurer que je vais me battre bec et ongles avec Toto, sur la piste et en dehors !"

Propos recueillis par Luke Smith

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