Vasseur se souvient des EL1 à Melbourne : "Un cauchemar"
Le simple souvenir de la première séance officielle de la saison 2018, évoqué par Frédéric Vasseur, suffit sans doute à lui seul pour démontrer les progrès réalisés par Sauber au fil de la saison.
Photo de: Sutton Motorsport Images
Des deux dernières places alors occupées en ouverture de la saison à Melbourne par Charles Leclerc et Marcus Ericsson, il reste finalement l'impression faussée de ce qui aurait pu être un chemin de croix, mais qui a finalement prix des airs de rédemption.
Sans faire de vagues, l'écurie suisse a travaillé, s'est appuyé sur la méthode mise en place par son directeur Frédéric Vasseur, tout comme sur les performances remarquables et remarquées du débutant Charles Leclerc pour finalement entrer très régulièrement dans le top 10. À tel point qu'à deux Grands Prix de la fin de saison, Sauber vient de chiper la huitième place du championnat constructeurs à Toro Rosso.
La reconstruction enclenchée commence à porter ses fruits, en attendant probablement encore mieux en 2019, lorsque la structure de Hinwil accueillera un Champion du monde en la personne de Kimi Räikkönen. Un recrutement qui doit permettre de franchir un nouveau cap, mais Frédéric Vasseur prévient : il n'y aura pas d'objectif de résultat chiffré. La seule case à cocher, et non des moindres, concerne la progression permanente.
"Je n'ai jamais fait ça", assène le Français sur le site officiel de la Formule 1. "Sincèrement, je n'ai jamais dit avant une saison que nous devions être troisième, deuxième. Nous avons tellement de domaines dans lesquels progresser, alors je pense que la première approche pour nous est d'améliorer chaque département, que ce soit la production, le design, l'aéro, etc."
"Après, c'est tellement serré en piste entre la quatrième et la dixième place que, parfois, certains sont sixième et septième sur la grille, puis ils se retrouvent à l'arrière. Tout le monde bouge comme ça. Je ne veux pas dire que nous devons être sixième ou septième, mais il est certain que je veux une progression, mais le plus important est de le faire étape par étape, d'être concentré à l'usine."
Un recrutement qui doit payer à terme
Ne pas afficher d'objectif précis n'est en rien un manque d'ambition pour une écurie qui a engagé un virage important dans son approche depuis un an et demi. Au-delà de Räikkönen, le recrutement dans le domaine technique est lui aussi mené pour satisfaire l'envie de voir un peu plus haut.
"Je crois que nous avons fait de bons recrutements, ceux qu'il fallait faire, et ça paiera", promet Frédéric Vasseur. "Au début de la saison, nous étions très loin. Lors des premiers essais libres à Melbourne, nous étions à quatre ou cinq secondes du rythme, quelque chose comme ça. C'était un cauchemar. Mais étape par étape nous avons progressé. La motivation est très bonne, tout comme l'esprit d'équipe."
L'exemple le plus criant est probablement l'arrivée de Simone Resta il y a quelques mois, l'Italien ayant quitté Ferrari pour prendre la direction technique de Sauber.
"C'est l'un des bons recrutements que nous avons fait cette saison, et ça ne paiera peut-être pas avant la fin d'année prochaine, car il nous a rejoints au début du mois de juin ou juillet, et nous étions déjà au travail pour 2019. Mais même en termes de motivation ou de pression interne, c'est un énorme pas en avant", assure Vasseur.
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