La clé de la victoire d'Orudzhev à Spa
B.V., Spa - Avec ses deux très longues pleines charges et ses nombreux virages rapides, le circuit de Spa-Francorchamps représente un véritable casse-tête pour les pilotes et les ingénieurs, notamment en Formule V8 3.5.
Photo de: Formula V8 3.5
La première course du weekend a été le théâtre d'une superbe bataille pour la victoire entre Egor Orudzhev, Tom Dillmann et Louis Delétraz, dans laquelle la configuration d'appui aérodynamique a joué un rôle crucial. Motorsport.com a profité de la conférence de presse d'après-course pour demander aux pilotes du top 3 s'ils pensaient avoir fait le bon choix.
En qualifications, seules trois monoplaces disposaient de la configuration à faible appui, avec des ailerons positionnés quasiment à l'horizontale : les Fortec de Louis Delétraz et de Pietro Fittipaldi ainsi que la Teo Martín de Beitske Visser.
Delétraz s'est qualifié cinquième, à quatre dixièmes de Panis, alors que Fittipaldi et Visser étaient respectivement 11e et 14e, à une seconde et demie (pour le Brésilien) et deux secondes (pour la Néerlandaise) du temps de référence.
"Depuis hier, en essais, nous avons décidé avec Fortec de rouler en faible appui, avec les ailerons comme à Monza, ce qui est rapide en ligne droite mais pas forcément dans le secteur 2", explique Delétraz. "C'était notre choix, nous pensions être plus performants avec ça. Nous nous sommes peut-être un peu trompés."
"Cependant, en qualifs, nous nous sommes rendu compte qu'il nous manquait sept dixièmes sur la pole, ce que je ne pouvais pas trouver pour moi, sincèrement. Je ne pouvais pas trouver sept dixièmes sur un tour qualif' qui était quasiment parfait", ajoute-t-il, se faisant l'écho de ce que son coéquipier Pietro Fittipaldi nous a également confié à l'issue des qualifications.
"Moi, j'ai un pilotage très doux, ce qui est bien quand on a peu d'appui. C'est là que j'ai pu faire la différence, mais c'est clair que ce n'était pas le meilleur choix pour les qualifs."
Avec la sixième place sur la grille, qui s'est transformée en cinquième position suite à la disqualification tardive de Matthieu Vaxiviere, la configuration à adopter au départ était évidente pour Delétraz : "Pour la course, évidemment, la performance était en appui moyen, mais pour dépasser, il fallait que je sois en appui faible, donc le choix a été assez facile pour nous."
Appui moyen pour Dillmann
Tom Dillmann, quant à lui, a fait le choix d'un appui moyen pour cette course. S'il est parvenu par deux fois à prendre l'avantage sur Egor Orudzhev pour la tête de la course lorsque celui-ci a commis de légères fautes, il n'est jamais parvenu à résister au pilote Arden dans la ligne droite de Kemmel, qui suit Eau Rouge.
"Pour moi, c'était 50/50. Je pensais vraiment qu'il y avait des avantages et des inconvénients. Franchement, je ne savais pas quoi choisir, donc j'ai dit à mon ingénieur de choisir pour moi !" déclare Dillmann avec honnêteté.
"J'ai commencé la course en appui moyen, donc je savais que je serais très fort dans le deuxième secteur mais qu'il serait dur pour moi d'attaquer ainsi que de défendre. J'étais plus rapide qu'Egor, mais j'étais bien moins rapide en ligne droite."
"Je pense que nous avons fait le bon choix. Nous sommes passés de la quatrième place à la deuxième ; pour le championnat, c'est une bonne course aussi. Je pense que nous avons fait le bon choix."
La clé de la victoire d'Orudzhev
Orudzhev peut en tout cas se féliciter de son choix, puisque malgré plusieurs blocages de roue, parfois appuyés, il est parvenu à conserver la tête la plupart du temps et à la reprendre lorsque ses erreurs permettaient à Dillmann de prendre un temps la première place.
"L'équipe était en première ligne", déclare le Russe, qui s'élançait deuxième aux côtés de son coéquipier Aurélien Panis, qui a manqué son départ.
"Nous avons donc pris le départ en faible appui pour faire en sorte que personne ne puisse nous dépasser. Il est impossible de dépasser dans le deuxième secteur, et si on est plus rapide en ligne droite, les autres n'ont aucune chance de dépasser, même s'ils sont proches. C'était le bon choix."
Que faire en cas de pluie ce dimanche ?
Demain, la pluie va venir perturber les festivités dans les Ardennes belges. La piste pourrait être humide pour les qualifications, et les météorologistes annoncent 100% de chances de pluie au moment de la course ! Delétraz ne sait pas s'il souhaitera récupérer de l'appui avec une configuration plus favorable à la stabilité de la monoplace pour autant.
"Remettre l'aileron maintenant, c'est quand même osé", souligne-t-il. "Le secteur 2, il faut quand même passer 20 km/h plus vite dans chaque virage. Ça paraît facile à dire comme ça, mais ce n'est pas passer de 20 à 40, c'est passer de 200 à 220 ou de 220 à 240. Ce n'est pas forcément facile à faire sur un tour. Il faut y réfléchir selon les conditions."
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