Toyota va peaufiner la fiabilité dans le moindre détail
Face au statut d'ultra-favori, Toyota travaille sa préparation avec une minutie extrême pour les 24 Heures du Mans.
Photo de: JEP / Motorsport Images
B.V., Le Mans - L'édition 2018 des 24 Heures du Mans sera-t-elle la bonne pour Toyota, qui attend encore et toujours un premier succès dans la Sarthe ? Toujours est-il que le constructeur japonais part favori en étant désormais le seul du plateau à disposer de prototypes hybrides, deux en l'occurrence. Il bénéficie ainsi d'un avantage certain face aux LMP1 privés, qui sont au nombre de huit sur la grille.
Par le passé, c'est souvent la fiabilité qui a coûté cher à Toyota dans sa quête d'une victoire sur le Circuit des 24 Heures. On se rappelle l'inattendu problème d'embrayage subi par la Toyota #7 l'an dernier, et bien évidemment cet abandon à trois minutes du drapeau à damier qui a marqué l'Histoire en 2016.
La marque nippone a ainsi entrepris un fort programme d'essais cet hiver pour parer à toutes les éventualités et ne va pas relâcher ses efforts, continuant de travailler la fiabilité lors des essais libres qui ont lieu ce mercredi de 16h à 20h, et même en qualifications.
"Au niveau de la fiabilité, nous avons fait tous les tests en amont", explique Sébastien Buemi, interrogé à ce sujet par Motorsport.com. "Ce sur quoi nous allons travailler ce soir, c'est par exemple des petites pièces qui s'abîment sur la voiture – c'est vraiment spécifique à cette piste. Certaines ont l'air de s'user fort, mais ce n'est pas du tout le cas sur les autres pistes où nous faisons des essais. C'est spécifique à ce circuit et nous les avons donc renforcées. Entre aujourd'hui et demain, nous allons essayer de voir si c'est suffisant ou s'il faut le faire encore plus."
"Je n'ai pas bien compris de quoi il s'agissait, cela concerne le refroidissement des freins, des sortes de petits déflecteurs. Je ne sais pas du tout pourquoi ils s'usent davantage que sur une autre piste, peut-être le fait que nous restions longtemps à haute vitesse [dans la ligne droite des Hunaudières]. Nous essayons de peaufiner le tout pour être sûrs de garder la voiture le plus longtemps possible dans la course en état de marche."
"C'est un détail, ce sont de tout petits trucs. C'est juste que nous constatons une usure légèrement supérieure, et 24 heures, c'est long. Cependant, même si ça venait à s'user beaucoup ou à se casser, nous pouvons continuer à rouler. Il s'agit de garder la voiture dans un état de marche optimal le plus longtemps possible. Mais on n'est jamais à l'abri d'un truc qu'on n'a jamais vu, qui peut se pointer comme ça."
Pouvoir rentrer au stand en toute circonstance
Buemi se montre méfiant, non sans raison. En 2017, outre le problème d'embrayage de la Toyota #7, la #9 avait subi un accident qui l'avait également contrainte à l'abandon, aucun des deux prototypes ne parvenant à rallier la pitlane.
"S'il nous arrive quelque chose, il faut être sûr de pouvoir ramener la voiture", insiste le Suisse. "Ça nous a traumatisés l'année passée que la #7 et la #9 ne puissent pas être ramenées."
"C'est une course de 24 heures. Espérons que nous allons nous suivre et être proches les uns des autres tout du long, mais on sait très bien que dans une course de 24 heures, la probabilité qu'il ne se passe rien et que tout aille bien pour les deux voitures est quand même petite." Toyota aura en tout cas mis toutes les chances de son côté.
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