Binder rincé physiquement suite à son contact avec Zarco
Brad Binder a vécu une course difficile au Grand Prix de France après avoir été à l'origine d'un contact avec la Ducati de Johann Zarco et perdu un aileron.
Le Grand Prix de France de Brad Binder a été rendu particulièrement difficile par le contact du Sud-Africain avec Johann Zarco en début de course. Provenant de l'arrière et se portant de manière quelque peu optimiste sur le #5, le pilote KTM factory a perdu un aileron en entrant en contact avec la Pramac de Zarco, qui n'a par chance pas subi de dégâts sur sa machine ni chuté dans l'aventure. Lui aussi en mesure de poursuivre sa course, Binder a cependant vu la physionomie de celle-ci changer radicalement, du fait du déséquilibre d'appui proposé par sa machine vierge d'un aileron. Un travail de compensation lui a ainsi été nécessaire pendant tout le reste du Grand Prix, dont il est ressorti lessivé physiquement.
"J'en étais à mon deuxième ou troisième tour, et malheureusement, j'ai heurté Zarco et ça a fait voler mon aileron", décrit Binder dans un soupir. "Cela a donc rendu le reste de ma course extrêmement difficile. C'était vraiment, vraiment physique et difficile de piloter avec un seul aileron. Alors oui, je suis vraiment, vraiment heureux d'avoir terminé huitième. Bien entendu, il y a eu de nombreuses chutes devant nous, mais quoi qu'il en soit, et toutes choses considérées, je pense que nous pouvons être satisfaits car c'était assez mouvementé."
Le survivant des pilotes KTM (il est le seul à avoir rallié l'arrivée des pilotes factory et Tech 3) ressort un peu éprouvé de ce Grand Prix sur le circuit manceau. "J'ai eu un peu d'arm-pump", précise-t-il. "Et quand mes bras ont été morts, j'ai utilisé les jambes, puis mes jambes étaient mortes ! J'attendais juste que ça se finisse pour être honnête."
"Le gros problème est que la machine secoue beaucoup, vous savez, et ça vous pousse tout le temps d'un [même] côté. Donc à chaque fois, il vous faut mettre des à-coups dans la direction, et ça commence à s'agiter. Il faut s'accrocher encore plus dur et ça vous ôte l'opportunité de vous reposer dans les lignes droites car vous devez toujours compenser. C'était une longue course, c'était dur !"
Néanmoins, Binder pense que de manière générale, la perte d'un aileron sur une moto contemporaine ne représente pas de risque majeur pouvant justifier d'un drapeau noir obligeant le pilote à regagner la voie des stands. Certes, l'aspect physique de sa course a été remis en question, mais comme il l'explique, la situation n'avait "rien d'ingérable".
"Ce n'est pas dangereux, au final… OK, la moto est un peu plus instable, mais ce n'est rien d'ingérable. C'est juste un petit peu plus physique, bien entendu, car la moto tire sur un côté. Mais ce n'est clairement pas une situation de drapeau noir s'il n'y a qu'un aileron. Et sinon, on serait à présenter le drapeau noir presque chaque week-end ! De la manière dont sont les choses maintenant, s'il y a un contact, ça part."
Pas question non plus de se faire l'avocat de motos plus pures aérodymaniquement parlant : Binder comprend l'intérêt des ailerons dans la catégorie reine, même s'ils n'ont pas que des avantages, comme il le décrit justement. "Plus vous avez d'appui, mieux c'est pour sortir des virages, et d'en ressortir pour accélérer. Mais la manière dont ça rend aussi la moto plus lourde est importante, ça change physiquement beaucoup. Et c'est aussi difficile quand vous êtes derrière quelqu'un car vous n'avez pas d'air sur les ailerons pour vous arrêter et vous pouvez être aspiré. Mais je pense que c'est le futur et que tout le monde essaie d'aller aussi vite que possible. Et c'est quelque chose qui aide pour cela."
Au général, Binder occupe la huitième place du classement, avec 56 points. Ses huit points inscrits ce dimanche le placent à égalité avec Joan Mir, victime d'une chute.
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