Dovizioso : une course "relax" et un final bien préparé

Andrea Dovizioso a remporté dimanche une victoire de gestionnaire, allant jusqu'à affirmer que Johann Zarco avait pu mener la course parce que les autres pilotes l'avaient "voulu".

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Andrea Dovizioso, Ducati Team
Podium : le deuxième Marc Marquez, Repsol Honda Team, le vainqueur Andrea Dovizioso, Ducati Team, le troisième Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Andrea Dovizioso, Ducati Team
Andrea Dovizioso, Ducati Team
Andrea Dovizioso, Ducati Team
Andrea Dovizioso, Ducati Team
Andrea Dovizioso, Ducati Team
Dani Pedrosa, Repsol Honda Team, Marc Marquez, Repsol Honda Team
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3, Marc Marquez, Repsol Honda Team
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Le bitume abrasif de Losail est parfois comparé à du papier de verre, tant la couche de poussière sablonneuse que le vent y dépose peut ronger les gommes et grandement compromettre leur durée de vie. Chacun savait donc que ce serait le paramètre déterminant pour la course qui s'y disputait dimanche soir. Plus que jamais, une performance d'endurance devait être privilégiée pour parvenir à voir l'arrivée à une position avantageuse, et ce d'autant plus que la hiérarchie était restée particulièrement resserrée tout le week-end.

Andrea Dovizioso était le pilote le plus craint par ses pairs pour la vitesse qu'il parvenait à afficher sur la piste qatarie depuis les tests de pré-saison, et sa gestion minutieuse de ses enveloppes a contribué à lui apporter l'atout gagnant lorsqu'est venu le moment de maintenir un rythme rapide sur 22 tours.

"Notre moto fonctionne très bien sur cette piste, encore mieux que l'année dernière", souligne le pilote Ducati, qui a optimisé sa machine à la perfection. "J'ai réussi à bien jouer avec la moto et je n'ai pris aucun risque au début. La plupart du temps, je n'étais pas très proche du pilote que j'avais devant moi parce que je n'en avais pas besoin. J'ai pu prendre mes décisions de façon relax et tout préparer pour la dernière partie de la course."

"Tout le monde économisait ses pneus à ce moment-là, il n'y avait donc pas de rythme particulier. À la fin de la course, on a fait 1'55"2, au début on était en 1'55"6-1'55"8, ce qui signifie que tout le monde était capable d'être plus rapide, mais personne ne pouvait piloter avec ces chronos sans quoi il n'était pas possible de finir la course correctement. Je savais ça et j'ai pu gérer la situation d'une bonne façon."

Pendant que Dovizioso affûtait sa stratégie, Johann Zarco menait la course, suivi de près par une petite dizaine de pilotes près à fondre sur lui à la moindre ouverture. Pour Dovizioso, la situation était très claire : "Il a mené la course parce qu'on l'a voulu, parce que tout le monde économisait ses pneus". "Il a confirmé qu'il a une bonne approche et une bonne vitesse, et il peut être candidat au titre. Mais il avait beaucoup de mal, il n'avait pas de grip, il a trop usé son pneu", observait l'Italien à chaud après la course, tandis que Zarco révélait qu'un problème sur son pneu avant expliquait qu'il n'avait pas été en mesure de se battre.

Gérer en sachant qu'on est le plus rapide

Seulement septième dans les premiers tours, Andrea Dovizioso s'est rapidement défait de Dani Pedrosa, puis de Cal Crutchlow et Danilo Petrucci, si bien qu'avant la mi-course il était positionné en embuscade, attendant le bon moment pour attaquer Zarco avec les deux pilotes qui finiraient par former le podium avec lui. En passant Rossi, puis Márquez, Dovi s'est porté dans la roue du Français, sur lequel il a fini par fondre en bout de ligne droite à l'entame du 18e tour. S'en sont alors suivis ses tours les plus rapides de la course, et pourtant ses pneus ne suivaient plus.

"Pendant la course, on est toujours un peu inquiet, parce qu'on ne sait jamais. Personne ne peut savoir comment les pneus vont finir la course, particulièrement au Qatar. J'ai beaucoup économisé mes pneus et pourtant je les ai finis dans les quatre derniers tours. Partir derrière ne m'a peut-être pas aidé, mais j'économisais beaucoup mes pneus", observe-t-il.

"Réussir à partir d'aussi loin et à rester calme, économiser les pneus, récupérer calmement et appliquer sa stratégie, c'est une sensation que peuvent se permettre peu de pilotes, et rarement en MotoGP, et c'est génial. Pendant que ça se passait, en milieu de course, j'ai pensé aux minimotos", sourit le pilote Ducati. "Les courses les plus belles, pour moi, étaient celles où je partais loin, où je savais que j'étais le plus rapide, je dépassais les autres et je gagnais. Ça s'est passé comme ça [dimanche], j'ai eu ce flash pendant la course."

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