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MotoGP GP d'Indonésie

"Peut-être l'une des plus grosses chutes" de Márquez

Violemment accidenté pendant le warm-up du Grand Prix d'Indonésie, Marc Márquez a dû déclarer forfait pour la course. S'il va relativement bien dans ces circonstances, ses nombreuses chutes du week-end interrogent.

Marc Marquez, Repsol Honda Team après son crash

Le week-end mouvementé de Marc Márquez en Indonésie s'est terminé par une quatrième chute, particulièrement violente, qui l'a envoyé à l'hôpital et a conduit à son forfait pour la course. Désarçonné par sa machine pendant le warm-up, dimanche matin, le champion espagnol a beau s'être relevé seul, la violence du choc et son attitude groggy ont logiquement mené à ce qu'il passe un scanner.

Malgré un examen rassurant, la raison l'a emporté et il a lui-même admis que déclarer forfait était le meilleur choix dans cette situation. "Je suis allé à l'hôpital local et, même s'il n'y avait aucun problème sérieux, il a été décidé que je ne devais pas courir. C'est dommage, bien sûr, mais c'était la meilleure décision", a-t-il reconnu. Rassurant au micro de DAZN à la mi-journée, il avait assuré aller bien, "un peu étourdi, mais bien".

"Qu'est-ce que je peux dire ? Ça n'était pas notre week-end, dès le début on a eu du mal et on a eu des problèmes. Ma chute de ce matin au warm-up a été vraiment grosse, peut-être l'une des plus grosses que j'ai jamais eu", a par ailleurs observé Marc Márquez cet après-midi depuis Mandalika, où il a assisté à la course en spectateur.

La situation du #93 a en effet été complexe dès le début de ce week-end en Indonésie, alors que la Honda, moto pourtant la plus rapide ici-même lors des tests de pré-saison, le mois dernier, est apparue déséquilibrée. Contraint de passer par la Q1 après avoir fini les essais libres en dehors du top 10, Márquez est tombé deux fois en six minutes pendant cette courte séance qualificative, deux chutes pratiquement identiques provoquées par une perte de sa roue avant. Il s'était alors relevé avec un hématome sur le bras gauche et rien d'autre.

La faute au changement de pneu ?

Dimanche matin, le choc brutal qu'il a subi était d'un autre acabit. Cette fois, c'est lorsque son pneu arrière a décroché que le pilote espagnol a été catapulté dans les airs, alors qu'il se trouvait dans le virage 7 de la piste de Mandalika, une portion où l'on peut atteindre les 200 km/h. Monté à environ deux mètres de hauteur, il est lourdement retombé au sol, heurtant violemment la tête, ce dont son casque porte d'impressionnants stigmates.

Le pilote s'est relevé en titubant, après quoi les services médicaux l'ont héliporté vers l'hôpital pour qu'il y soit examiné. Le forfait finalement décidé est venu s'ajouter à la longue série de déconvenues physiques du champion espagnol, déjà absent de la quasi-totalité de la saison 2020 puis des deux premiers Grands Prix de 2021 à la suite de sa fracture du bras à Jerez, en juillet 2020, puis également forfait pour les deux dernières courses l'an dernier après une chute à l'entraînement et un traumatisme crânien suivi d'un épisode de diplopie.

Ce qui inquiète à présent, c'est l'explication qui peut être donnée à ces chutes. Alberto Puig, team manager Repsol Honda, est resté prudent bien qu'il ait cité l'introduction d'une nouvelle carcasse de pneu arrière. Il a admis être sans réponses à l'heure actuelle et avoir besoin de faire la lumière sur cette série d'accidents du #93.

"Marc a subi ces trois chutes et nous devons essayer de comprendre pourquoi, car sa chute d'aujourd'hui était violente", a déclaré l'ancien pilote au micro du site officiel du MotoGP. "Honnêtement, nous devons analyser cela. Ils [Michelin] ont apporté un pneu différent ici et nous devons tout comprendre, pour le moment c'est difficile. Notre pilote est tombé et nous voulons comprendre, donc je ne pense pas pouvoir vous donner d'information précise. Au final, il a eu une énorme chute et nous avons décidé qu'il n'était pas correct dans ces circonstances, après ce traumatisme crânien, de le faire revenir en piste."

Pointée du doigt, l'utilisation de ce pneu arrière plus rigide afin de faire face à la chaleur extrême de l'Indonésie semble avoir causé de gros problèmes d'adhérence à l'arrière de la Honda. Pol Espargaró a même assuré qu'il aurait craint de ne pas pouvoir terminer la course si elle s'était disputée sur le sec, à cause d'une pression plus forte exercée sur le pneu avant. Finalement, il a vu l'arrivée en 12e position sous la pluie, mieux classé des pilotes Honda.

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Interrogé sur la chute de son coéquipier, Espargaró a déclaré que celui-ci avait eu de la chance d'échapper à toute blessure, et que le cas échéant, cela aurait été causé par ce qu'il a qualifié de "mauvais choix" de la part de Michelin.

"Ça a été notre situation tout le week-end", a-t-il pointé. "Quand on se plaignait de Michelin, pendant tout le week-end, ça n'était pas parce qu'on aime se plaindre de Michelin. C'est parce qu'on faisait face à de sérieux problèmes d'usure du pneu avant en vue de la course. On n'aurait pas été en mesure de terminer la course parce que la température du pneu avant était trop élevée et que l'arrière se bloquait à l'entrée des virages, [...] et ce pour tous les pilotes et tout le week-end."

"Donc, quand on se plaint, c'est parce qu'on sent vraiment qu'on a un problème. Au final, on est passés d'être rapides et sûrs pendant les essais à lents et non sûrs. Je pense qu'aujourd'hui Marc a eu de la chance de ne pas se blesser, et s'il s'était blessé, cela aurait été la conséquence du mauvais choix d'un partenaire extérieur pour nous ce week-end."

Avec Lewis Duncan

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