Faire équipe avec Rossi ? "De la science-fiction" pour Marini
Le jeune frère de Valentino Rossi calme les spéculations sur son hypothétique accession à la catégorie reine aux côtés du #46. Trop d'éléments sont encore à préciser à ses yeux.
Photo de: SKY Racing Team VR46
Les frères Márquez ont démontré que former un line-up familial en MotoGP était possible. Et si l'histoire se répétait en réunissant Valentino Rossi et son frère Luca Marini ? Le jeune pilote de Moto2 va devoir tenter d'échapper à la pression des spéculations sur cette question qui risque fort d'échauffer les esprits, alors que le #46 s'apprête à quitter l'équipe officielle Yamaha sans forcément mettre un terme à sa carrière.
2020 sera une année importante pour les ambitions de Luca Marini. Après une saison 2019 marquée par trop de hauts et de bas, à l'issue de laquelle il a dû se contenter de la sixième place du championnat alors qu'il se présentait comme l'un des favoris, le pilote du Sky Racing Team VR46 entend désormais repartir du bon pied, sur la lancée des deux victoires qu'il a obtenues en fin de saison. Fort d'une intersaison plus calme, au cours de laquelle il n'a cette fois pas eu à gérer de blessures, il pourra compter sur un nouveau chef mécanicien et un nouveau responsable de télémétrie pour tenter de viser de meilleurs résultats.
Mais Marini ne veut pas se laisser distraire par les rumeurs portant sur son possible arrivée en MotoGP la saison prochaine, décuplées par l'hypothétique perspective que cela puisse se faire aux côtés de son frère si celui-ci décidait de prolonger l'aventure non plus au sein de l'équipe officielle Yamaha mais avec le team satellite, Petronas. La malice du calendrier a voulu que le pilote Sky se trouve face à la presse jeudi, au lendemain de l'annonce très médiatique faite au sujet de Rossi, et ce alors que celui-ci n'a pour l'heure pas fait de commentaire en dehors de la déclaration publiée dans le communiqué de presse préparé par Yamaha. Marini n'a donc pas échappé aux questions sur le sujet…
Faire équipe avec Valentino, "c'est de la science-fiction", assure-t-il à La Gazzetta dello Sport. "D'abord, il faut que j'arrive en MotoGP, ce qui est mon objectif, et puis il faut que Vale ait envie de continuer."
"Tout le monde me le dit, mais ça me semble impossible", poursuit-il à notre micro, en mettant le doigt sur le point bloquant à ses yeux : la présence dans le groupe Yamaha d'un pilote discret mais performant, qu'il ne se voit pas remplacer. "Il y a Franco Morbidelli, qui se montre impressionnant en MotoGP. Peut-être est-il seulement un peu éclipsé par les performances de Quartararo, mais à mon avis sa saison a été plus que positive et cette année vous verrez qu'il sera encore plus fort."
Les deux situations ne sont donc pas comparables, selon Luca Marini. "Álex a bien fait d'aller chez Honda parce qu'il a le meilleur package, il travaille près de son frère et il peut avoir un parachute avec une autre équipe Honda. Pour Vale et moi il n'y a pas cela : Yamaha a garanti à Valentino, s'il le souhaite, un soutien direct dans le team Petronas, mais moi où je me mets ? Il y a déjà Franco Morbidelli, qui est compétitif…"
À ses yeux, le marché des transferts en MotoGP est devenu tellement précoce qu'il ne resterait déjà plus vraiment de places intéressantes à pourvoir pour 2021, et ce avant même qu'il ait pu entamer sa propre saison et tenter de faire ses preuves.
"Si on regarde la réalité des faits, en MotoGP tout est désormais pratiquement fini. Pendant les premières courses, tous les autres contrats seront définis et il en restera donc peu, d'autant que le changement générationnel a désormais eu lieu. Il ne reste que peu de vétérans en MotoGP, mais c'est bien de laisser la place aux jeunes", estime-t-il. "Pour ma part, je dois rester concentré sur cette saison et essayer d'obtenir de bons résultats, parce que quelques lueurs d'espoir existent encore jusqu'à la fin de l'année, comme on a pu le voir par exemple avec Álex Márquez qui en gagnant le titre a eu l'opportunité de rejoindre l'équipe officielle Honda. Alors ça n'est jamais fait et il faut avant tout bien terminer ici en Moto2."
Et quel regard porte-t-il sur l'officialisation par Yamaha du binôme Viñales-Quartararo pour 2021 et 2022, laissant Valentino Rossi sur la touche ? "Je suis surpris jusqu'à un certain point seulement", souligne-t-il. "Je ne pensais pas que Viñales allait boucler aussi vite [son contrat], mais je m'attendais à l'arrivée de Quartararo. Au fond, c'est la meilleure solution pour Valentino aussi, qui a obtenu le temps qu'il demandait pour prendre sa décision. […] Il a demandé du temps afin d'évaluer ses performances. Yamaha a dit non parce qu'ils ne voulaient pas perdre Quartararo, et voilà l'entente qu'ils ont trouvée."
La présentation du Sky Racing Team VR46
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