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Après la Catalogne, Márquez a peut-être déjà fait le plus dur…

L'Espagnol a fait le break au championnat à l'issue du GP de Catalogne, bien aidé par l'abandon d'Andrea Dovizioso. Il va désormais avoir tout le loisir de gérer son avance, laissant à ses adversaires le risque de s'exposer s'ils veulent le reprendre.

Marc Márquez

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Dimanche, aux alentours de 14h15, pendant que Jorge Lorenzo regagnait tout penaud son stand le casque encore vissé sur la tête, son coéquipier Marc Márquez entamait une échappée belle qui allait lui permettre de porter un coup décisif sur ses adversaires au championnat. Le numéro 93, qui bénéficiait dès lors d'une piste dégagée suite à l'accident qui avait mis hors course Andrea Dovizioso et Maverick Viñales, les deux pilotes qui l'avaient devancé dans le premier tour, était en route pour réaliser une belle affaire en Catalogne.

Moins d'une demi-heure plus tard, il s'imposait avec un peu plus de deux secondes et demie d'avance sur Fabio Quartararo, sans n'avoir jamais vraiment été inquiété durant ses 23 boucles passées en tête. Le pilote Honda s'adjugeait ainsi son quatrième succès en sept courses disputées cette saison, portant ainsi son avance à 37 unités sur Dovizioso.

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Le premier tiers du championnat passé, les chiffres en disent long sur la domination de l'Espagnol sur la catégorie reine : hormis son abandon à Austin, qui tient de l'anecdote en cela qu'il fait figure d'exception et a marqué un coup d'arrêt dans sa série de victoires au Texas, Márquez a terminé aux deux premières places sur toutes les autres manches courues cette année, inscrivant 140 points sur 175 possibles. Une magnifique rampe de lancement, qui pourrait bien s'accélérer encore avec les deux prochaines épreuves prévues au calendrier, Assen et surtout le Sachsenring, deux circuits où lui et la RC213V devraient être bien plus à l'aise qu'en Catalogne.

"Pour le moment, le championnat est très bon, à part la chute d'Austin j'ai toujours fini dans le top 2 et c'est le plus important, tout comme le fait d'être toujours en première ligne", rappelle ainsi l'Espagnol, dont les statistiques cette année sont en effet particulièrement élogieuses"Nous savons qu'Assen sera difficile car les Yamaha et les Suzuki sont très rapides là-bas. Nous devons travailler pour le championnat. Ensuite il y aura l'Allemagne, où en général nous sommes très bons. Mais on ne sait jamais, cette année on a changé la moto, et là où l'on dit qu'on sera meilleurs, on a du mal, et là où l'on est censés avoir du mal, on est là, donc c'est un point d'interrogation à chaque course."

Marc Márquez

Situation la plus confortable depuis 2014

37 points, c'est donc l'avance de Márquez, soit la situation la plus confortable qu'il ait connue depuis 2014 à ce stade de la saison. En 2018 déjà, il avait su tirer profit du double abandon successif de Dovizioso, à Jerez et en France, pour faire la différence au championnat. Le break opéré, le tenant du titre va désormais pouvoir s'adonner à l'un des exercices dans lesquels il est passé maître : la gestion du risque.

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Le fait de disposer de plus d'une victoire d'avance sur son plus proche adversaire met en effet Márquez en position d'assurer lors des courses "agitées", et à l'inverse de prendre quelques risques si le besoin s'en fait ressentir, avec le privilège de détenir un matelas lui donnant droit à l'erreur. Tout l'opposé en somme de ses rivaux, qui sont au pied du mur et vont maintenant devoir prendre tous les risques pour rattraper le terrain perdu. Après la course, dimanche dernier, Márquez reconnaissait ainsi tout le confort que lui octroyait son avance au classement, et les possibilités de gestion qui s'offrent à présent à lui.

"La saison est encore longue, mais il est vrai que l’on court beaucoup mieux lorsque l’on a 37 points d’avance que de retard car on court sans la pression de se dire que l’on ne peut pas commettre d’erreurs", a-t-il ainsi observé. "On sait que si jamais on en commet une, on reste devant et cela permet de gérer d’une façon différente, mais il faut continuer avec la même dynamique. Je l’ai fait les autres années et je le ferai cette année aussi. Si je vois que j’ai une possibilité et que je peux obtenir cinq points de plus, je tenterai car on ne sait jamais ce qu’il peut se passer, on voit ce qu’il s’est passé [dimanche] ou ce qu’il m’était arrivé en Australie [en 2018, où il avait été contraint à l'abandon après un contact la moto de Johann Zarco, ndlr], par exemple, on ne peut jamais savoir."

Inverser la tendance avant la pause estivale risque bien d'être un casse-tête pour les adversaires de l'Espagnol, vainqueur l'an dernier aux Pays-Bas et qui bénéficie cette saison d'une Honda enfin au niveau de ses rivales en termes de puissance, notamment par rapport à Ducati. Sans compter le Sachsenring, où celui-ci est tout bonnement invaincu depuis ses débuts en MotoGP, et plus généralement depuis 2010.

Avec Charlotte Guerdoux et Michaël Duforest

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