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En progrès, Mir ne voit plus d’un bon œil d’avoir Rossi devant lui

Le pilote Suzuki a nettement progressé sur les dernières courses, et souhaite continuer sur sa lancée pour la seconde partie de la saison, quitte à devoir jouer des coudes avec les pilotes d’expérience.

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Après un début de saison semé d’embûches, Joan Mir est enfin arrivé là où il le souhaitait sur les dernières courses, et peut entamer la pause estivale sur une note positive, à l’inverse de son coéquipier qui a dû revoir ses objectifs à la baisse. Le rookie a beaucoup progressé en quelques Grands Prix, jusqu’à se retrouver à mener une course, une expérience inédite pour lui. Plus sûr de lui et satisfait de ses performances récentes, il se montre désormais gentiment agacé de voir un pilote comme Valentino Rossi devant lui.

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Une malchance oubliée

"Il est vrai que lors des premières courses j’ai eu un peu de mal, pour certaines raisons : malchance, erreurs, de rookie parfois, mais depuis Barcelone il semble que nous passions à chaque fois des caps. J’ai été en mesure d’être plus fort et de terminer la course à une bonne place. Il semble que nous soyons désormais dans la bonne direction, j’en suis content", constate-t-il. Le #36 a en effet connu des déconvenues, avec un abandon sur problème mécanique, un départ volé, et des erreurs, dont une chute difficilement explicable dans le tour de chauffe au Mans.

Mais tout ceci est à présent derrière lui, et il ne peut que constater les récentes améliorations : "On dirait que la malchance doit s'arrêter à un moment. Sur ces trois courses, nous commençons à obtenir de bons résultats, à nous battre devant, et c'est vraiment bien. Sur chaque Grand Prix, nous sommes de plus en plus forts, c'est le principal." Les week-ends de Barcelone, Assen et du Sachsenring ont été très positifs pour lui, même s’il lui reste des choses à améliorer.

À l’image de Maverick Viñales, qui semble avoir passé un cap en Catalogne, Mir a lui aussi eu le déclic à domicile. Pourtant qualifié un peu loin, en 11e position, il est remonté jusqu’au sixième rang, son meilleur résultat de la saison. Continuant sur sa lancée, il a réalisé sa meilleure qualification aux Pays-Bas, deux semaines plus tard, et s’est un temps retrouvé en tête de la course, avant de rétrograder à la huitième place. "J’étais assez nerveux pour la première fois. J’ai commis quelques erreurs", reconnaît-il, mais peu importe, les progrès sont bien là, avec en plus une septième position au Sachsenring.

Le rookie a appris beaucoup de choses sur cette première moitié de saison, et constate déjà ses avancées dans certains domaines : "J’ai appris comment gérer l'électronique, les pneus en fin de course... Je me rappelle qu'en Argentine j'avais dû abandonner en raison d'un problème de pneus et maintenant je suis meilleur dans ce domaine en étant assez fluide sur l'accélération. Je m'améliore, et l'équipe me connaît encore mieux moi et mon style de pilotage et ça nous aide beaucoup. Nous travaillons très bien ensemble, et c'est aussi un grand pas en avant."

Des améliorations à mener

Néanmoins, des progrès doivent encore être réalisés afin qu’il puisse monter encore d’un cran, notamment au niveau de l’accélération face aux Ducati. Plusieurs fois bloqué derrière les machines italiennes, Mir rencontre encore des difficultés pour trouver une ouverture et les dépasser. "Il faut que je trouve comment faire. Je crois que je peux progresser sur le freinage", admet-il. Souvent à la limite pour arrêter la moto, il reconnaît par ailleurs avoir eu "un moment un peu critique" avec Franco Morbidelli et Rossi en Allemagne.

Souvent avec ce dernier en course, le jeune Espagnol reconnaît volontiers avoir passé le cap de l’admiration en piste et souhaiter désormais doubler le Docteur lorsqu’il se retrouve derrière lui. "Au début c’était spécial, mais maintenant cela m’énerve (rires). Je n’ai pas perdu le respect pour lui car on ne peut pas perdre le respect pour quelqu’un comme lui, mais si j’ai un meilleur rythme je fais ce que j’ai à faire", déclare-t-il. Il faut dire qu’au Mugello, il avait eu la mauvaise surprise de se faire accrocher par l’Italien, qui avait chuté. Resté sur ses roues, Mir avait vu sa course compromise et n’avait pu faire mieux que 12e. "Au début il avait toujours le dessus et finissait devant, mais plus maintenant donc cela montre que nous avons progressé. Mais si tu es dans le top 10, top 8, top 6, tu le trouves."

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En attendant de nouvelles batailles avec son aîné, le Majorquin va profiter de la pause estivale pour se reposer, et pour ensuite reprendre dès que possible l’entraînement afin de progresser sur les points qui lui font encore défaut, notamment sur son physique, pour les prochains Grands Prix. "Je termine bien [les courses]. J’ai normalement un peu mal au dos, je dois travailler un peu dessus. J’ai à présent trois petites semaines pour bien le faire", ajoute-t-il.

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