Quartararo : Les progrès sont entre les mains de Yamaha
Fabio Quartararo semble entrevoir une lueur d'espoir avant le dernier mois de compétition, avec des résultats plus solides qu'en début de championnat et des courses qui lui permettent de clairement faire ressortir les points faibles de sa moto. Maintenant, la balle est dans le camp de Yamaha.
À l'aube du mois de novembre, le championnat MotoGP touche à sa fin, seul un dernier effort de trois Grands Prix à enchaîner restant à fournir. De la Malaisie à Valence, en passant par le Qatar, trois derniers week-ends de course vont sceller la hiérarchie finale. Il pourrait s'agir du plus mauvais classement de Fabio Quartararo, actuellement neuvième et qui n'avait jusqu'à présent que sa huitième place de 2020 comme véritable faux-pas à son parcours dans la catégorie reine.
À l'époque, cette huitième place avait résulté de sa dégringolade dans la dernière partie de la saison, nettement raccourcie par le COVID-19, alors qu'il avait cumulé les succès lors des premières manches. Cette année, le Français semble faire le chemin inverse. Deux des cinq derniers Grands Prix (Inde et Indonésie) lui ont rapporté une vingtaine de points chacun, grâce notamment à des podiums le dimanche. Le week-end dernier, il a une nouvelle fois su profiter d'une piste favorable pour faire le show en Thaïlande, avec une cinquième place arrachée de haute lutte dimanche, à seulement quatre secondes et demie du vainqueur.
"On a pu voir que le pneu différent nous a aidés, car les autres n'arrivent pas à générer autant de puissance dans le pneu", observait-il après l'épreuve de Buriram. "On voit que ça a clairement été un avantage en Inde, en Thaïlande, à Mandalika ; et puis on revient au Japon, on a du mal, à Phillip Island on a du mal. Il faut qu'on comprenne bien ça. Mais je suis en tout cas plutôt content parce que ces dernières années, on était en général bien plus mauvais, alors que là, on fait nos meilleurs résultats de la saison, donc j'espère que Yamaha va pouvoir faire de gros progrès pour l'année prochaine."
Et c'est bien ce qui intéresse le plus Fabio Quartararo. Certes, les résultats restant à produire durant ces derniers Grands Prix ne sont pas à négliger, mais l'intersaison ne sera pas moins intense puisqu'il en attendra des développements substantiels de la part de son constructeur. Et surtout, les bonnes avancées par rapport aux points perfectibles identifiés. "Il reste encore trois courses. Bien sûr, il est très important de réussir ces trois dernières courses mais il faut vraiment qu'on se concentre sur ces quelques domaines pour l'année prochaine", a-t-il rappelé.
Dimanche, après avoir obtenu la cinquième place du GP de Thaïlande (à la suite de la pénalité d'Aleix Espargaró qui l'a fait grimper d'un cran), Quartararo a jugé la journée "positive en un sens" car tout en ayant "vraiment apprécié la course", il a vu ressortir les "quelques choses" qui manquent à sa Yamaha pour se montrer aussi performante qu'il le voudrait. "J'ai pu voir nos points faibles et où il faut vraiment qu'on progresse", disait-il au sujet de sa moto.
Se sentant désavantagé en pneus neufs et dans l'exercice du time attack, il arrive à réduire son retard quand les pneus s'usent. Durant la course de Buriram, il a aussi "appris pas mal de choses en regardant plusieurs pilotes", a-t-il expliqué. "J'espère qu'on pourra faire un step en avant pour la prochaine course, mais surtout pour l'année prochaine", a-t-il ajouté auprès du site officiel du MotoGP. "J'espère que Yamaha a bien compris exactement où il faut améliorer, des points très importants, et on espère vraiment faire un pas en avant."
J'ai vraiment donné des commentaires très clairs à Yamaha. Maintenant, les progrès à réaliser pour l'année prochaine sont entre leurs mains.
S'il a signé le meilleur temps du warm-up, quelques heures avant la course, le Français a néanmoins rappelé que l'essentiel est ailleurs : "Au warm-up, le grip était bien meilleur et on pouvait voir que le rythme de tout le monde était beaucoup plus rapide. Ce serait bien d'avoir ces sensations pendant la course, mais le fait aussi de partir de la dixième place nous rend la vie beaucoup plus difficile. Au début de la course, en particulier, on est toujours un peu en difficulté. J'ai vraiment donné des commentaires très clairs à Yamaha, donc maintenant les progrès à réaliser pour l'année prochaine sont entre leurs mains."
L'analyse portée par Massimo Meregalli a, cette fois, fait écho à celle de son pilote. "Fabio et Franco [Morbidelli] ont montré leur rythme au warm-up, et c'est positif en un sens mais également frustrant. Nos pilotes ne peuvent pas exploiter la vitesse et le rythme qu'ils ont quand ils roulent seuls en réglages de course, car ils sont forcés de suivre les trajectoires d'autres pilotes", a constaté le team manager Yamaha. "Et partir de la dixième et de la 18e place n'aide pas non plus. Pourtant, tous deux ont fait du bon boulot. Nous nous étions concentrés sur le fait de gagner des places au départ et de gérer les pneus afin d'obtenir les meilleurs résultats possibles, et cela a payé."
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