Suzuki : "Des progrès significatifs" malgré la malchance de Mir
Le team Suzuki a vu Álex Rins et Joan Mir terminer septième et douzième du test de Mandalika et affiche sa satisfaction concernant les améliorations de la GSX-RR.
Suzuki a conclu l'ultime test de pré-saison à Mandalika sans faire de coup d'éclat mais en affichant pour autant un bon potentiel, signe qu'il faudra compter sur Álex Rins et Joan Mir cette saison. Si ces deux derniers n'ont pas vraiment pu mettre le premier jour à profit en raison des mauvaises conditions de piste, ils ont ensuite mené à bien les essais prévus, avec à la clé une moto qu'ils jugent prête pour la première course qui se tiendra au Qatar le 6 mars prochain.
Tout d'abord, la GSX-RR a vu son point faible principal, à savoir son manque de puissance moteur comparé aux Ducati ou aux Honda, nettement s'améliorer. "Ce qui m'a le plus impressionné, c'est le moteur", a expliqué Rins. "Ce n'est pas simple de mettre plus de puissance, plus de chevaux et d'avoir la même réponse du moteur. Parfois, il faut du temps pour que le coup d'accélérateur soit bon, mais sincèrement, que ce soit à Jerez, en Malaisie ou ici, le moteur a été plutôt bon."
Un point confirmé par Shinichi Sahara, le team manager de Suzuki : "Je suis content de ce que l'équipe a démontré. Mon feeling est vraiment positif concernant les performances de la moto, notamment les progrès significatifs du moteur entre l'an dernier et cette année." Le constructeur japonais a également essayé un nouveau châssis en carbone afin de récolter les dernières données qui permettront l'homologation des nouveaux éléments.
Néanmoins, la vitesse sur un tour rapide, gros point faible du binôme, semble ne pas encore avoir été complètement réglée en vue des qualifications lors des Grands Prix. "J'ai essayé de faire une simulation [de tour rapide] ce matin et nous avons terminé cinquièmes à quatre dixièmes du premier", expliquait Rins au terme de la seconde journée. "Ça reste loin, mais globalement je suis content." Malgré ce bémol, l'optimisme paraît donc de mise. "L'an dernier, lors des dernières courses, nous avons passé un cap. J'ai été en mesure de mieux comprendre, l'équipe aussi, ce qu'il faut pour être forts. Nous allons continuer comme ça. Avec plus de puissance, ça semble plus facile également donc ça nous aidera forcément", a confirmé Mir.
COVID-19, chute et intoxication
Joan Mir
Le Majorquin a toutefois vu son test se compliquer en raison, tout d'abord, de plusieurs cas positifs au COVID-19 au sein de son équipe, notamment de son ingénieur en électronique, ce qui a handicapé le deuxième jour d'essais : "Ça a été difficile car nous n'avions pas beaucoup de gens dans notre équipe. Je n’ai pas pu faire beaucoup de tours car nous avions besoin de plus de temps pour régler les choses. Nous avons eu un peu de mal, surtout du côté de l'électronique, mais finalement nous avons pu tout régler. L'équipe a fait de l'excellent travail sur ce point afin de rendre ce problème moins important."
Le #36 a également été victime d'une chute, ce qui a quelque peu compliqué le travail des mécaniciens, alors en effectif réduit. "Ça a été beaucoup de boulot pour les gars", a-t-il admis. "Je pense que la plupart des chutes ont été dues aux hautes températures, mais moi j'essayais une solution qui me faisait perdre un peu au niveau du freinage et j'ai élargi. Si vous élargissez un peu ici, vous perdez complètement la moto."
Enfin, alors qu'il pensait pouvoir ajuster les derniers détails dimanche, Joan Mir a été dans l'incapacité de rouler en raison d’une intoxication alimentaire qui l'a fortement affaibli. "Chaque jour de test est très important, nous ne pouvons pas en perdre un seul car la pré-saison est chaque fois plus courte. Cinq jours, ça peut paraître beaucoup mais ça passe très vite. Notre travail est plus ou moins fait, mais aujourd'hui les détails sont très importants en MotoGP."
En dépit de ce troisième jour manqué et d'une douzième place finale, le pilote espagnol est satisfait de ses essais et se montre optimiste pour le premier Grand Prix, comme il l'a déclaré au site officiel du MotoGP : "Nous sommes proches. À chaque sortie, je me sens encore plus prêt pour le Qatar, je me sens mieux et plus à l'aise et c'est le plus important du test."
Pour son coéquipier, en revanche, les choses se sont bien mieux déroulées. Malgré un petit manque de chance samedi avec l'arrivée de la pluie lorsqu'il a voulu attaquer en pneu soft, Rins a conclu le test au septième rang et se dit satisfait de l'ensemble de sa pré-saison : "Nous avons réalisé cinq bons jours de test, à Sepang et à Mandalika. C'est la pré-saison que je termine en étant le mieux préparé. Nous avons fait du bon travail, nous avons été très compétitifs et je me sens satisfait et prêt en vue de la première course au Qatar."
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