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Son expérience est "parfois un problème" pour Valentino Rossi

Trop vieux ou trop expérimenté ? Valentino Rossi a parfois le sentiment de payer le prix de plus de 20 ans passés dans la catégorie reine des Grands Prix moto, même s'il a déjà su se réinventer quand c'était nécessaire.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Son retour sur le podium, lors du deuxième Grand Prix de la saison, a semblé marquer un tournant pour Valentino Rossi, qui a retrouvé des sensations familières après un début de championnat poussif.

Malgré un travail prometteur effectué sur la M1 pendant l'hiver, le premier Grand Prix l'avait de nouveau confronté au casse-tête qui lui a tant coûté l'année passée, avec de mauvaises sensations sur sa machine et un pneu arrière manquant de grip et vite usé. La déception était si forte qu'il en était arrivé à s'interroger sur la pertinence d'un nouveau contrat, sur lequel il s'est pourtant engagé oralement. "Ce résultat était trop mauvais pour être réel, même si je suis vieux ! Pas à ce point !" lâchait-il, avouant s'être interrogé avec son équipe et s'être dit, déconcerté, qu'il "était peut-être temps de rester à la maison".

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Ces doutes ont finalement été balayés par le fruit d'un changement de réglages obtenu aux forceps, face à des ingénieurs Yamaha pas franchement convaincus au premier abord. Ce n'est toutefois pas la première fois que Rossi, 41 ans, connaît de telles interrogations sur son avenir. "Quand je courais pour Ducati, en 2011 et 2012, je n'étais pas sûr d'être au niveau pour continuer", avoue-t-il. "C'est comme ça pour tous les pilotes. Quand on ne pilote pas la moto comme on le voudrait et que l'on n'obtient pas de résultats, c'est facile de penser que c'est fini, surtout quand on pense qu'on est vieux, alors ce résultat est important aussi pour ça."

Après le premier gros creux qu'a connu sa carrière lorsqu'il a tenté le pari de rejoindre Ducati, Rossi a réussi à rebondir et à relancer la machine à gagner. "J'ai eu beaucoup de chance parce que Yamaha m'a repris et m'a donné dix ans de carrière de plus !" salue-t-il, lui qui a depuis signé dix victoires supplémentaires et a surtout joué le titre en 2015.

Malgré son palmarès, se retrouver confronter à un constructeur qui l'incitait à suivre l'exemple des jeunes pilotes du groupe, comme ce fut le cas ces derniers mois, n'était finalement pas si nouveau pour le #46, déjà obligé de se réinventer plus d'une fois en deux décennies de carrière au plus haut niveau. L'émergence d'un jeune pilote au style affirmé comme Marc Márquez ou encore un changement de manufacturier sont autant de situations qui ont poussé Rossi à faire évoluer son propre pilotage.

"Ces dernières années, le style de conduite a beaucoup changé en MotoGP. Dans beaucoup d'endroits, dans beaucoup de virages, il faut plus que bien rouler, il faut faire ce qu'il faut pour les pneus", explique-t-il. "Ce n'est pas facile, parce que j'ai certes beaucoup d'expérience, mais parfois mon expérience est un problème car il faut avoir l'esprit ouvert pour changer différentes choses. On change beaucoup le réglage de la moto, l'équilibre, pour essayer d'entrer plus vite dans les virages et d'utiliser mon style. J'essaie de m'adapter le plus possible au style moderne du MotoGP avec ces pneus, mais nous devons aussi adapter la moto à moi. J'ai donc besoin de quelque chose de différent."

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Grâce à un changement venu de l'équilibre de la M1, le résultat probant de cette deuxième course a conforté Rossi et l'a convaincu qu'il devait "continuer dans cette voie". Requinqué, il a obtenu la preuve que son âge n'était pas rédhibitoire. "Je ne prenais plus de plaisir, je bouclais les tours en étant fatigué de ne pas être rapide. C'est là qu'on commence à penser qu'on est vieux, qu'on a 40 ans et que ça fait 25 ans qu'on court. Mais aujourd'hui je me suis à nouveau amusé sur la piste", assurait-il à DAZN à sa descente de moto.

"[Ce résultat] est très important parce qu'il arrive après une longue période sans podiums et beaucoup de courses difficiles. Y arriver ici, à Jerez, qui ces dernières années a été une piste difficile pour moi, et avec cette chaleur, c'est très positif. Le challenge est très dur, le niveau très élevé, beaucoup de pilotes sont très forts, mais si on suit notre voie on peut aussi être compétitifs à Brno."

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