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Nouveau retraité, Lorenzo "laisse une petite porte ouverte"

Partagé entre l'envie de profiter de la vie et son attachement à la compétition, Jorge Lorenzo oscillait au moment de disputer son dernier Grand Prix entre une décision mûrement réfléchie et la volonté de ne se fermer aucune porte pour l'avenir.

Alors que ses anciens collègues et adversaires entament leur deuxième séance d'essais de l'intersaison, ce lundi à Jerez, Jorge Lorenzo s'ouvre à une nouvelle vie et explore les beautés de Bali, où il a dit être parti avec un aller sans retour. À 32 ans, Lorenzo a toujours baigné dans la moto et la compétition, et passée l'émotion de la grande décision qu'il a annoncée en marge du dernier Grand Prix de la saison, il est vite apparu soulagé par ce changement qui se profilait, prêt à profiter de la vie comme il n'a encore jamais eu l'opportunité de le faire.

"Sur le plan personnel, il y a toujours eu deux Jorge, celui des courses, concentré et prêt à faire ce qu'il fallait, et puis le Jorge détendu qui s'est aussi un peu ouvert au fil des années. Maintenant, vous allez voir le vrai Jorge, détendu et sans pression, et sans la nécessité de devoir démontrer quoi que ce soit ou d'obtenir des résultats", décrivait-il au cours des longs entretiens qu'il a accordés à la presse à Valence. Bien qu'il lui ait fallu rester concentré sur ce dernier week-end de course, et tenter d'apporter son aide à Repsol Honda pour remporter le titre par équipe, il admettait au fil des jours commencer à voir ce Jorge plus détendu prendre le dessus sur le compétiteur et sentir "une grande libération".

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En grande difficulté avec la Honda, mais aussi blessé à plusieurs reprises au cours de sa dernière année de compétition, Lorenzo a renoncé à sa dernière année de contrat et est apparu convaincu par son choix, de toute évidence longuement mûri. "C'est la bonne décision au bon moment", affirmait-il. "Je suis ici depuis 17 ans, j'ai fait partie des trois équipes les plus puissantes du Championnat du monde, j'ai gagné beaucoup de choses. Je n'ai rien à prouver. Un sixième titre ne m'aurait pas changé la vie."

"J'ai toujours dit que la vie ce n'était pas uniquement la moto, il y a beaucoup de choses à faire. On travaille tous dans ce sport, mais des milliards de personnes font autre chose, il y a donc d'autres choses à faire", rappelait le Majorquin, très ouvert quant à la manière dont il pourra occuper son quotidien à présent. "Je n'y ai pas trop réfléchi. J'ai quelques passions et j'ai pensé un peu à mon avenir, mais je n'ai pas vraiment commencé à planifier ma vie. J'aimerais prendre de longues vacances cet hiver, au soleil et à la plage, et puis quand je vais revenir je vais commencer à écrire le chapitre suivant."

"Ne jamais dire jamais"

Au contraire d'un Casey Stoner, qui n'a fait que de rares visites sur les Grands Prix depuis sa retraite surprise à 27 ans, Jorge Lorenzo n'a pas l'intention de quitter brusquement le monde dans lequel il évolue depuis son plus jeune âge, et se verrait plutôt en Mick Doohan ou Max Biaggi, restés fidèles aux allées du paddock. "Je dois encore y réfléchir. Vous me verrez dans le paddock, c'est sûr, parce que je veux venir voir des courses sans pression", promettait-il. "Mais je ne sais pas, je suis ouvert à pratiquement toutes les possibilités et on verra ce que je peux faire."

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Et qu'en serait-il de l'éventualité de reprendre la compétition, une fois les blessures remisées au rang des mauvais souvenirs ? "Il ne faut jamais dire jamais", s'acharnait à répéter le quintuple Champion du monde à l'heure de s'aligner sur ce dernier Grand Prix. Prudent, il évitait soigneusement de fermer toute porte, même si le poids des derniers mois se faisait largement ressentir lorsqu'au fil des phrases il suggérait que sa carrière en MotoGP ne connaîtrait probablement pas de deuxième chapitre.

"Je pense que cette décision sera permanente", a fait savoir en effet Lorenzo. "Je vais perdre un peu l'adrénaline qu'offrent la compétition au plus haut niveau et le fait de piloter une moto, je vais aussi perdre le grand bonheur que transmet la victoire des courses, et surtout car j'ai été un gagnant et que j'aime cette sensation de gagner une course. Mais d'un autre côté, je vais gagner en tranquillité, en relaxation, je n'aurai plus autant d'engagements, je ne me blesserai plus autant, je l'espère."

"Mais dans la vie on ne peut jamais dire que cela n'arrivera pas. J'ai 32 ans, je pense que c'est un retrait définitif, mais je ne sais pas. J'imagine que quand j'aurai découvert d'autres plaisirs de la vie, je ne sais pas si j'aurai envie de revenir. Pour l'instant, [je peux dire] à 95% [que] je ne vais pas revenir, mais je laisse une petite porte ouverte."

Avec Michaël Duforest  

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