Schumacher : "J'étais à 270 km/h quand j'ai heurté ce mur"

Au lendemain d'un accident qui a effrayé tout le paddock à Djeddah mais dont il est sorti indemne, Mick Schumacher est revenu sur les circonstances.

Les commissaires et les médecins avec la monoplace détruite de Mick Schumacher, Haas VF-22

Photo de: Andy Hone / Motorsport Images

De retour dans le paddock de Djeddah, Mick Schumacher va bien, mais il ne participera pas au Grand Prix d'Arabie saoudite ce soir. Samedi en qualifications, le pilote Haas est violemment sorti de la piste en Q2, à très haute vitesse. Pris en charge par les secours puis transporté à l'hôpital pour des examens par précaution, il ne souffre d'aucune blessure. En revanche, son écurie a fait le choix de ne pas reconstruire sa monoplace pour ce dimanche, préservant notamment des pièces en vue du Grand Prix d'Australie.

S'il avait eu le matériel pour, le pilote allemand assure qu'il aurait été en état de courir aujourd'hui. "Je suis prêt, je serais prêt à aller courir", assure-t-il. "C'est juste de la gestion de pièces, il faut voir et s'assurer de pouvoir courir à Melbourne. Je savais qu'en étant à la deuxième course, c'est généralement difficile pour les pièces de rechange à ce moment de l'année. Donc je me suis dit que ce serait compliqué, mais j'espérais quand même courir aujourd'hui."

Le fait de ne pas l'avoir vu bouger dans sa voiture juste après le crash a inquiété sur le moment, mais Mick Schumacher explique n'avoir souffert d'aucune perte de connaissance.

"J'étais à 100%", raconte-t-il. "C'était principalement de la frustration, le fait d'être ennuyé par ce qui venait de se passer, de penser à ce que je venais de vivre et à ce que j'aurais pu mieux faire. Je voulais m'assurer que tout allait bien avant de commencer à bouger. Et bien sûr, tous les commissaires et médecins sont venus s'assurer que tout allait bien. Une fois que j'ai senti que j'allais bien et que je pouvais bouger, je leur ai dit, mais ils ont jugé plus sûr de faire des examens médicaux."

"Disons-le comme ça, une fois que j'ai perdu l'arrière, je savais ce qui allait arriver. Je pouvais donc m'y préparer. C'était un gros choc, oui. D'après ce que j'ai entendu, j'étais environ à 270 km/h quand j'ai heurté ce mur. Je pense que dans une voiture de route, ça se serait mal passé. Mais heureusement, les voitures sont si sûres de nos jours que j'ai pu m'en sortir sans problème."

Mick Schumacher confirme avoir été déséquilibré lors du passage sur le vibreur au niveau du virage 12. Cet endroit s'avère beaucoup plus délicat cette année avec des monoplaces à la hauteur de caisse abaissée.

"De ce que je me souviens, l'an dernier c'était moins une préoccupation", dit-il. "En raison de la manière dont les monoplaces étaient conçues, nous avions beaucoup d'inclinaison, l'arrière de la voiture était généralement assez surélevé. Désormais, les voitures sont assez basses, surtout sur ce circuit. Donc dès lors que l'on touche le vibreur, qui est assez élevé, les pneus arrière perdent le contact avec la surface. Ça veut dire qu'il y aura un décrochage, en quelque sorte. Et on l'a aussi vu chez d'autres pilotes en Q3, qui se sont fait des chaleurs. C'est vraiment quelque chose qu'il faudra revoir et peut-être régler si nous revenons ici."

Cet accident de Mick Schumacher, qui était déjà sorti de la piste assez fort à Djeddah l'an passé, a relancé le débat sur la sécurité de la piste saoudienne. L'intéressé ne souhaite toutefois pas y prendre part.

"L'année dernière, c'était un accident différent", précise-t-il. "Je pense que là c'était plus rude, surtout que nous avions une voiture pour la Q3. Ce n'est pas à moi de juger si c'est sûr ou non. C'est aux officiels et aux décideurs de le faire. Mais je pense qu'il y a des points qu'il faudra étudier."

Propos recueillis par Adam Cooper

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