Joan Mir : Le nouveau holeshot device fait une "énorme différence"

Joan Mir ne cache pas son enthousiasme après sa découverte du holeshot device arrière introduit par Suzuki au Red Bull Ring. Le gain a été immédiat selon le Champion du monde, qui voit encore des pistes de progrès.

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Durant plusieurs mois, les pilotes Suzuki ont attendu l'apparition d'un holeshot device à l'arrière, ce variateur de hauteur étant utile pour gagner en performance au départ mais aussi dans les phases d'accélération. Le dispositif est arrivé sur le circuit du Red Bull Ring une demi-heure avant la deuxième séance d'essais libres et il a été utilisé pour la première fois samedi matin.

Afin de mener des comparaisons efficaces et pour s'assurer que le système n'avait pas un effet néfaste sur la dégradation des pneus, chaque pilote ne l'a que sur l'une de ses deux machines, même si l'équipe a des exemplaires supplémentaires en stock, mais il devrait rapidement se généraliser à en voir l'enthousiasme exprimé par Joan Mir, qui percevait "une énorme différence" après son premier test.

"Pour un premier prototype, je suis plutôt content, également parce que Suzuki a pu le faire en très peu de temps", a ajouté Mir après les qualifications, estimant que des gains sont surtout possibles dans le poids des pièces utilisées. "Je suis heureux et fier."

 

Le Champion du monde en titre a reconnu avoir eu besoin d'un certain temps d'adaptation dans l'utilisation du holeshot device, qui nécessite d'actionner un levier, mais le gain était tellement évident qu'il est certain de ne jamais oublier de l'activer : "Au début, comme toute chose qu'on teste pour la première fois, c'est difficile. C'est dur d'en faire un automatisme."

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"La première sortie en EL3 était étrange, mais immédiatement, j'ai senti que j'avais plus d'accélération avec ce dispositif. C'est la première mouture et il y a plusieurs choses à améliorer mais je suis assez content et j'ai pu faire beaucoup de tours avec. J'ai pu bien comprendre comment l'utiliser ou pas. Les autres pilotes le savent à la perfection."

"C'est pour ça que cette journée était très importante, pour que ça devienne un automatisme", a précisé Mir. "J'ai réussi à me qualifier avec, j'ai réussi à faire la première partie des EL4 avec [avant une chute], les EL3 aussi. Quand on sent qu'on peut avoir un avantage avec une chose, on s'en souvient . Si ça n'apportait pas de gain, on pourrait l'oublier un peu. Mais à l'accélération, on s'en souviendra. Encore plus face aux méchantes Ducati !"

Mir a justement pu s'inspirer de l'utilisation de ce dispositif par les pilotes qui l'ont sur leur machine depuis plus longtemps, Suzuki étant le dernier constructeur à l'incorporer à l'arrière : "Quand on voit les autres s'en servir, on peut avoir une idée des bons endroits où l'utiliser. Même si on ne le voit pas, c'est assez logique : c'est toujours dans les phases d'accélération, sur les deux premiers rapports. Ça aide plus que dans les virages rapides, où on ne l'utilise pas. Il faut aussi regarder où les autres l'utilisent pour avoir une idée. Je ne sais pas si les autres s'en servent dans d'autres virages que moi, mais je pense qu'on l'utilise tous au même endroit."

La pluie pourrait compromettre les plans de Suzuki

Ce holeshot device pourrait également changer la physionomie des courses des pilotes Suzuki grâce aux performances apportées dans les phases de départ. Habitué à des remontées et à des fins de courses spectaculaires, le duo espagnol pourrait avoir la possibilité de gagner plus de places immédiatement mais peut-être pas dès ce dimanche. "Si c'est une course sur le sec, c'est sûr qu'on va l'utiliser parce que les données ont montré des différences à l'accélération", a souligné Álex Rins. 

"Ça dépendra des conditions", a confirmé Mir. "Si les conditions sont normales, je pense qu'on continuera à l'utiliser pour récolter des informations utiles. Je m'attends à ce que ce soit un peu mieux au départ. J'ai fait quelques simulations. Tout le monde a énormément amélioré ses départs grâce à ce dispositif donc ça devrait être bon."

Un Grand Prix de Styrie sur le sec permettrait donc au clan Suzuki d'avoir une première idée des performances de son nouveau système. Eliminé dès la Q1 pour 0"033, Álex Rins n'a pris que la 13e place des qualifications mais Joan Mir s'élancera de la deuxième ligne, à la cinquième position. Un résultat qu'il n'avait encore jamais atteint cette saison et qui est même pour lui "comme une pole position", de quoi lui donner bon espoir.

Ce résultat, le Majorquin l'a obtenu avec le nouveau système malgré une chute à haute vitesse en EL4. "Je suis tombé parce que je suis sorti avec des pneus très usés en EL4. Je travaillais juste pour la course et à la fin d'un bon tour, j'ai perdu l'avant dans un virage. J'étais inquiet parce que c'était avec le dispositif et que je voulais continuer à l'utiliser pour récolter des informations. Heureusement l'équipe a fait un bon travail et j'ai pu l'utiliser en Q2."

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